Manuel Valls veut des débats “partout”, y compris “dans nos quartiers”, pour distinguer la liberté d’expression et les “délits” comme le racisme, l’antisémitisme, l’apologie du terrorisme, le négationnisme, a-t-il déclaré lundi soir à l’AFP.
Interrogé sur “cette France +qui n’est pas Charlie+ et elle aussi revendique la liberté d’expression”, le Premier ministre a répondu: “Mais c’est la France. La liberté d’expression c’est de pouvoir dire qu’on est Charlie ou qu’on ne l’est pas”.
“L’immense majorité des Français dans la rue, dans l’expression, ont dit qu’ils étaient Charlie, ont dit qu’ils étaient policiers, ont dit qu’ils étaient juifs”, a-t-il souligné, en marge de la cérémonie du 70e anniversaire de l’Agence France-Presse….
Le Premier ministre a répondu au reproche adressé par certains d’un Etat qui défend la liberté d’expression de Charlie Hebdo publiant des caricatures de Mahomet mais qui fait des poursuites pour “apologie du terrorisme” contre le polémiste Dieudonné pour avoir dit qu’il se sentait “Charlie Coulibaly”.
“On nous demande +Pourquoi Charlie+? Et de l’autre côté +pourquoi Monsieur (Dieudonné) Mbala Mbala?+”, a-t-il dit.
“Il faut mener un débat partout dans notre société, dans nos quartiers, pour expliquer qu’il y a une différence entre la liberté d’expression et ce que sont des délits: le racisme, l’antisémitisme, l’apologie du terrorisme, le négationnisme. Ce ne sont pas des opinions, ce sont des délits qui doivent être condamnés par la loi, et encore plus sévèrement puisque nous voulons durcir la législation dans ce domaine”, a affirmé le Premier ministre.