Le syndicat de la magistrature reproche à la ministre de la Justice une trop grande sévérité en matière de lutte contre l’apologie du terrorisme. Christiane Taubira a rappelé mercredi que «les mesures appelant à plus de fermeté sont conformes à notre droit et à notre Constitution.»
La rupture. Loyauté et responsabilité gouvernementales obligent, Christiane Taubira, la garde des Sceaux, s’éloigne peu à peu des rives de la magistrature de gauche. C’était attendu, le syndicat de la magistrature (SM) dénonce avec virulence le traitement judiciaire des délits pour apologie de terrorisme: «La ministre de la Justice a fait le choix d’entonner le discours de l’intransigeance de principe et d’enfermer les tribunaux dans la justice de l’urgence», dénonce-t-il. «Telle est la désastreuse justice produite par le recours à la comparution immédiate dont la loi du 13 novembre 2014 a fait une nouvelle arme de lutte contre le terrorisme. Comme si la justice pénale, devenue l’exutoire de la condamnation morale, pouvait faire l’économie d’un discernement plus que jamais nécessaire en ces temps troublés», condamne-t-il. Et de reprocher à la ministre sa volonté de «modifier le régime juridique des insultes et de la diffamation, qui pourront également être poursuivies en comparution immédiate dès lors qu’elles comportent un caractère raciste, antisémite ou homophobe».
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Merci à Nationaliste