D’une main tremblante, Nathalie Dos Santos sort trois cadenas d’un petit sac plastique. Tous ont été sciés.
« Le premier était posé sur le portail d’entrée, explique la directrice de La Ferme du Lac, totalement dépitée. Les deux autres protégeaient des enclos. Voilà le travail. C’est désespérant… »
L’effraction a vraisemblablement eu lieu mercredi 21 janvier en soirée. Le bilan pour la petite structure est lourd, une fois de plus : la responsable dit avoir perdu trois oies, trois canards et trois chèvres Toy.
Sentiment d’abandon
« Ces petites chèvres, j’y étais très attachée, ça me serre le cœur de les avoir perdues, soupire-t-elle. Elles coûtent en plus très cher, environ 200 € chacune. J’imagine que c’est ce qui a motivé les voleurs. Elles étaient pourtant à l’abri, normalement, dans leur enclos fermé »….
Pour Nathalie Dos Santos, c’est l’attaque de trop. « Depuis que je me suis installée ici, en 2010, ça n’arrête pas. Je pense qu’il y a eu une vingtaine de vols d’animaux en tout, sans compter les dégradations de matériel, les intimidations, et même les menaces de mort. Il y a deux mois, on m’a volé le quad que j’utilisais sur la ferme. Ça devient l’enfer. Maintenant, c’est fini, j’arrête tout, ils ont gagné. Je vais enlever la pancarte, annuler toutes les réservations et basta »….
Une solidarité qui ne suffira pas, cette fois, à la maintenir à flot : « Je suis complètement dégoûtée, conclut-elle. Les animaux qui disparaissent, ça n’a pas l’air d’intéresser les gendarmes. Mais c’est quand même mon outil de travail?! Sincèrement, je ne me sens pas protégée. Je vais faire quoi?? Racheter encore des bêtes pour me les faire voler dans deux mois ? Non. J’en peux plus de me battre. Je suis à bout ».
Merci à Georges Danton