Vous ne le savez peut-être pas, mais vous payez davantage de taxes sur les carburants depuis le 1er janvier. La légère diminution actuelle de votre facture à la pompe étant liée à la baisse du cours du pétrole, les automobilistes ne sentent pas encore cette nouvelle hausse de la fiscalité… jusqu’à la prochaine augmentation du prix du baril !
35,5 milliards d’euros en 2014, puis 38 milliards en 2015 et 39 milliards en 2016, voilà ce que les taxes sur le carburant « rapportent » à l’État et donc coûtent aux contribuables ! Tous ces milliards sont autant d’argent en moins dans nos poches, un pouvoir d’achat qui, au mieux n’augmente pas, au pire diminue pour l’ensemble des Français.
De toute manière, le gouvernement ne s’en cache pas : via le secrétaire d’État chargé du budget Christian Eckert s’exprimant devant l’Assemblée nationale, il annonce que la fiscalité des carburants, quatrième recette pour le pays après la TVA, les impôts sur le revenu et sur les sociétés, est « un élément essentiel de l’équilibre de nos comptes ». Autant dire que c’est un impôt amené à grossir aussi rapidement que notre argent est gaspillé…
Les gouvernants refusent de laisser les Français bénéficier de la baisse du cours du pétrole
Pire, le directeur de la communication de l’Union française des industries pétrolières (Ufip), Yves-Marie Dalibard, annonce à l’AFP que « la baisse des prix du pétrole continue à bien se traduire dans les prix des carburants [et qu’elle] a permis d’absorber la hausse de la fiscalité » sur les carburants intervenue en France au 1er janvier. Se contentant enfin du fait que « les prix ont retrouvé leur niveau de la fin de l’année dernière ».
Double augmentation du niveau de taxation des carburants en 2015 et 2016
Ce n’est pas tout, car l’alignement des taxes de l’essence et du gazole se faisant sans surprise sur le montant plus élevé du premier, vous allez tous payer davantage en 2015 et 2016. Ainsi, depuis le 1er janvier 2015, la contribution climat énergie (CCE), plus communément appelée « taxe carbone » ajoute 1,80 centime au prix de l’essence et 2 centimes au prix du gazole.
Et une augmentation similaire aura lieu le 1er janvier 2016. Pire encore : la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE) du gazole, qui représente 81,3 % des ventes en 2014, augmentera aussi de 2 centimes. Malheureusement, tout porte à croire que ce n’est pas près de s’arrêter…
Une explosion des prix à la pompe sur le temps long
Le prix des carburants pour les contribuables a véritablement explosé ces dernières décennies, notamment à cause de la fameuse « taxe intérieure sur les produits pétroliers » (TIPP devenue TICPE).
En effet, celle-ci pouvait déjà représenter 40% des prix, en plus des 20% de TVA. Comme le fait remarquer l’association Contribuables Associés dans cet article, entre août 1990 et mars 2011, on notait déjà une augmentation de 76 % et 131 % des prix à la pompe !
Pourtant, avec la baisse du prix du baril, et sans cette taxation véritablement abusive, vous pourriez payer beaucoup moins cher le carburant pour votre véhicule. Non seulement ces taxes extrêmement élevées réduisent votre pouvoir d’achat, mais elles incarnent un véritable « impôt moral » censé dicter votre conduite et vos choix en termes de mode de transport…