L’exposition “Femina ou la réappropriation des modèles” a ouvert ses portes samedi, à Clichy-la-Garenne. Une installation de Zoulikha Bouabdellah manquait, retirée à la demande de l’artiste après les mises en garde d’une fédération de citoyens de confession musulmane adressées à la mairie.
Dans un communiqué, Zoulikha Bouabdellah exprime sa stupéfaction: «Je m’interroge sur les raisons qui poussent une certaine frange de Français de confession musulmane à voir dans cette installation une œuvre blasphématoire. Ni le Coran, ni aucune sourate ou hadith “sahih” ne font référence à l’interdiction de détourner ou de découper un tapis.»
Silence, l’œuvre de Zoulikha Bouabdellah, fait parler d’elle après son retrait, à la demande de l’artiste, de l’exposition Femina ou la réappropriation des modèles, ouverte samedi au Pavillon Vendôme, à Clichy-la-Garenne dans les Hauts-de-Seine. En lieu et place de ces escarpins dorés sur des tapis de prière, la vidéo Dansons, où Zoulikha Bouabdellah exécute une danse du ventre avec des foulards bleu, blanc et rouge.
Un remplacement organisé en concertation avec les commissaires de l’exposition – Christine Ollier, Guillaume Lasserre et Charlotte Boudon – pour «éviter toute polémique et récupération au sujet de la présentation de cette installation qui ne représente aucun caractère blasphématoire», explique une pancarte. Peu avant, la mairie avait fait part de mises en garde reçues de la part d’une fédération de citoyens clichois de confession musulmane. Ceux-ci demandaient le retrait de Silence «afin d’éviter les incidents», explique Christine Ollier.
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