Avant de se rendre à Auschwitz (Pologne) pour participer aux commémorations du 70e anniversaire de la libération du plus grand camp de la mort nazi, François Hollande a rendu hommage aux 76 000 juifs de France déportés sous le régime de Vichy.
François Hollande a annoncé que le gouvernement présenterait “d’ici la fin du mois de février un plan global de lutte contre le racisme et l’antisémitisme”. “Sécurité”, “transmission” vers les jeunes générations et “régulation du numérique” seront les principes de ce plan, a-t-il déclaré.
“Je veux aller plus loin, en améliorant la visibilité et l’efficacité des sanctions : ce qui supposera de généraliser la caractérisation raciste et antisémite comme circonstance aggravante d’un délit, et sortir la répression de la parole raciste et antisémite du droit de la presse pour l’intégrer au droit pénal général”, a affirmé François Hollande.
“Pour que la sanction soit l’occasion d’une prise de conscience, des peines alternatives à valeur pédagogique exemplaire seront prononcées”, a souhaité le président, en échos aux trois propositions faites par la ministre de la Justice, Christiane Taubira, le 16 janvier.
En présence d’une centaine de survivants des camps, François Hollande a estimé que la hausse des actes antisémites était, “depuis plusieurs années, une réalité insupportable”.
Le “fléau” de l’antisémitisme “conduit certains juifs à s’interroger sur leur présence en France. Vous, Français de confession juive, votre place est ici. La France est votre patrie”, a-t-il lancé.