Si la signature d’un contrat à durée indéterminée (CDI) se fait de plus en plus rare, elle ne signifie pas forcément que le salarié restera longtemps dans l’entreprise. Contrairement aux idées reçues, plus d’un tiers (36,1%) des CDI ayant débuté en 2011 ont duré moins d’un an, selon une étude publiée ce vendredi par la Dares, le département de statistiques du ministère du Travail.
Le premier motif de rupture est la démission : 45% des CDI signés en 2011 et rompus avant leur premier anniversaire l’ont été par ce biais. Suit la fin de la période d’essai (35%), qui peut être aussi bien de l’initiative de l’employeur que du salarié. Le licenciement ne représente qu’une portion congrue de ces départs prématurés (10%), tout comme la rupture conventionnelle 5% même si cette proportion est hausse par rapport à 2007.
Cette instabilité de début de contrat est très variable selon les secteurs. Elle culmine dans celui de l’hébergement et la restauration, où 58,6% des CDI signés en 2011 ont duré moins d’un an, mais reste très faible dans la fabrication de matériels de transports (7,3%) ainsi que dans la cokéfaction et le raffinage (7,8%).
Sans surprise la part des CDI rompus prématurément est plus importante chez les jeunes : elle atteint 45,6% chez les 15-24 ans, contre 34,6% des 55 ans et plus. Selon la catégorie socio-professionnelle, les employés peu qualifiés sont les plus concernés (51,9% des CDI signés par ces personnes se sont terminés dans les douze mois), tandis que les cadres affichent la plus grande stabilité avec seulement 19,3% des contrats rompus précocement.