27/01/15
De cette distribution sous ses fenêtres, le maire PS Jérôme Coumet se serait bien passé: «Dans la période actuelle, le prosélytisme pour la religion musulmane interroge, admet-il. Dire que ça m’enthousiasme, ce serait faux! Ils auraient quand même pu attendre un peu…» Plusieurs de ses administrés lui ont téléphoné en «se posant des questions».
«À juste titre !, acquiesce-t-il. Mais ce n’est pas moi qui ai autorisé cela. Et puis la laïcité ne l’interdit pas! Il y a dans mon arrondissement une église qui fait une procession tous les ans, et au moment de la loi sur le mariage pour tous, il y a eu des prières dans les rues place Pinel. Ça ne m’a pas plu, mais je suis républicain.» L’élu, qui n’était «pas sur place», précise encore que samedi un «car de police» était présent à côté du stand, mais qu’il n’a «pas eu de retour d’incidents».
À la préfecture de police de Paris, on assure qu’«il n’y avait pas de raison d’empêcher cette distribution sur la voie publique, vu que cette association l’a déjà fait plusieurs fois et qu’il n’y a jamais eu de problèmes». Et l’on ajoute que «bien sûr», les services de la préfecture se sont renseignés sur l’association «LIS!». Sans y trouver rien à redire. Il suffit pourtant de quelques clics pour tomber sur des articles de la presse allemande datés de 2012, s’alarmant de «distributions massives de corans» par cette même association, qualifiée de «groupe d’extrémistes salafistes», une branche radicale de l’islam.
«L’auteur de cette action, Ibrahim Abou Nagie, un chef d’entreprise d’origine palestinienne, fait l’objet d’une surveillance des autorités, écrivait à l’époqueLe Figaro. Les services de renseignements jugent que la distribution du Coran n’est qu’un moyen détourné de recruter de nouveaux militants islamistes extrémistes.» En 2013, l’hebdomadaire Der Spiegelrapportait que ce «prédicateur de la haine» voulait «que la charia règne partout dans le monde». Ce samedi, le même Abou Nagie encourageait ses troupes place d’Italie. Le ministère de l’Intérieur n’a pas jugé «opportun» de faire un commentaire….
Le Figaro, merci à Ww