Fdesouche

Daech lance un nouvel ultimatum. L’État islamique menace de tuer sous 24 heures un otage japonais, Kenji Goto, et un pilote jordanien. La menace a été relayée dans une nouvelle vidéo. Celle-ci montre le visage de l’otage nippon.

[wpvideo DXlGtOZ3]

Lui-même tient un portrait du Jordanien, Maaz al-Kassasbeh. «Ceci est mon dernier message», déclare Kenji Goto. Il affirme n’avoir «plus que 24 heures à vivre». À le croire, le pilote jordanien aurait pour sa part «encore moins» de temps devant lui. Les djihadistes demandent la libération immédiate d’une militante irakienne détenue en Jordanie contre celle de l’otage japonais. Les autorités nippones s’efforcent encore de vérifier l’authenticité de cette vidéo.

Kenji Goto serait retenu depuis fin octobre par l’État islamique. Les djihadistes avaient le 20 janvier dernier demandé le versement d’une rançon de 200 millions de dollars pour relâcher le journaliste indépendant ainsi qu’un autre otage japonais, Haruna Yukawa. Mais, faute d’avoir obtenu satisfaction, le groupe a annoncé samedi avoir exécuté ce dernier et réclame depuis la libération de Sajida al-Rishawi. Cette Irakienne, âgée de 44 ans, est détenue dans une prison jordanienne depuis sa condamnation à mort en septembre 2006, pour des faits de terrorisme remontant au 9 novembre 2005. Ce jour-là, des attentats-suicides, dont l’un commis par son mari, avaient dévasté trois hôtels de la capitale, faisant 60 morts.

Le Japon a une nouvelle fois demandé l’assistance de la Jordanie. Mais, dans le dernier message diffusé par Daech, l’échange du pilote jordanien n’est toujours pas envisagé. Et son sort pourrait bloquer les négociations. Car le roi Abdallah de Jordanie a fait du lieutenant Mouath al-Kassasbeh la «priorité première du pays». Le militaire a été capturé le 24 décembre après le crash de son F-16 au-dessus de la Syrie, où il menait un raid sur des positions de l’État islamique dans le cadre de la coalition internationale emmenée par les États-Unis. Sa capture avait ému le pays tout entier. Lundi soir, en déplacement à Amman, le vice-ministre japonais des Affaires étrangères a lié le sort des deux otages. «La libération de ce pilote dès que possible nous concerne nous aussi», a déclaré Yasuhide Nakayama.

Le Figaro

———————————————————————————

Màj : l’ultimatum est dépassé pour les otages et pas un mot du gouvernement japonais. Une vidéo supprimée par Youtube montrait Kenji Goto avec des photos de son compagnon de cellule décapité 

 

Le groupe armé État islamique (EI), qui contrôle de vastes territoires de Syrie et d’Irak, a mis en ligne mardi une vidéo censée montrer deux otages japonais, qu’il menace d’exécuter si Tokyo ne lui verse pas une rançon de 200 millions de dollars.

Dans cette vidéo, un homme vêtu de noir et armé d’un poignard, qui se tient aux côtés des deux otages, dénonce le soutien accordé par Tokyo à la coalition internationale, conduite par Washington, qui mène depuis septembre dernier des raids aériens contre l’EI en Syrie et en Irak.

L’homme donne à l’opinion publique japonaise 72 heures pour faire pression sur son gouvernement afin qu’il renonce à son soutien « insensé » à la coalition. « Faute de quoi, ce poignard deviendra votre cauchemar », dit-il en anglais.

Les deux Japonais en question sont identifiés dans la vidéo comme étant Haruna Yukawa et le journaliste indépendant Kenji Goto, auteur de plusieurs livres d’enquête. Kenji Goto avait rencontré Yukawa l’an dernier et l’avait aidé à se rendre en Irak en juin.

Yukawa, 43 ans, s’est rendu en Irak et en Syrie après avoir dit à des amis et à sa famille que cela représentait son dernier espoir de remettre sa vie sur les rails, après avoir fait faillite, perdu sa femme morte d’un cancer et fini par devenir un sans-abri.

La vidéo n’est pas datée, mais lors d’une visite au Caire le 17 janvier le premier ministre japonais, Shinzo Abe, a promis de débloquer 200 millions de dollars à titre d’aide civile au profit de pays en lutte contre le groupe EI.

Lors d’une conférence de presse à Jérusalem, mardi, Shinzo Abe, qui effectue une tournée de six jours au Proche-Orient, a vivement condamné les actes terroristes et jugé inacceptables les menaces pesant sur la vie des deux Japonais.

« Nous exigeons avec force la libération des Japonais, sains et saufs », a dit Abe. La communauté internationale doit riposter par la fermeté et coopérer sans céder au terrorisme », a-t-il ajouté.

« Nous ferons tous les efforts possibles pour sauver les vies (des captifs), dès maintenant », a conclu le premier ministre.

À Tokyo, le ministère des Affaires étrangères a indiqué que le gouvernement nippon s’employait à vérifier l’authenticité de la vidéo, conçue sur le même mode que d’autres dans lesquelles l’EI a déjà menacé de mort ou exécuté des captifs.

Il a indiqué que le gouvernement japonais, de concert avec d’autres pays, ferait le maximum pour obtenir le plus vite possible la libération de ces otages, s’il est avéré qu’ils sont bel et bien détenus par l’EI.

Les djihadistes de l’EI avaient affirmé en août dernier détenir un Japonais en Syrie.

Source

Fdesouche sur les réseaux sociaux