Addendum 28/01/2015
Selon une note des services de renseignement, du 10 décembre 2014, quatre familles adeptes d’un islam radical auraient déménagé de Montpellier pour s’installer à Marvejols (Lozère), 5 000 habitants.
Le maire de Marvejols (Lozère), Jean-François Deloustal nous précise : “Cette note est faite d’approximations. Je trouve inquiétant qu’elle puise être connue et diffusée au grand jour, encore plus avec ses approximations”. Et de nous confirmer : “Il y a bien deux familles arrivées il y a quelques mois, une de Montpellier et une de l’Aude; Ce sont des familles converties, qui ne sont pas de culture musulmane au départ. Mais qui pratiquent aujourd’hui un islam rigoriste. Nous avons été saisis en mairie par la problématique de la non scolarisation des enfants. Nous avons mis en place les procédures réglementaires avec une visite au domicile notamment et les services de l’Etat ont été alertés. Ces familles ne posent pas problème actuellement. Mais je veux préciser que c’est un phénomène marginal qui n’a aucun lien avec la communauté musulmane présente à Marvejols depuis des décennies. C’est un phénomène venu de l’extérieur.”
23/01/2015
L’émission “Secrets d’info” de France Inter s’est procurée une note des services de renseignement. Elle révèle que des fidèles adeptes d’un islam rigoriste s’installent de plus en plus dans les campagnes. Une nouveauté car ce phénomène était jusque là décrit principalement dans les cités sensibles des grandes agglomérations.
Dans une note datée du 10 décembre 2014, que s’est procurée l’émission Secrets d’info de France Inter, les services de renseignement français soulignent que si “le développement de l’islam radical est régulièrement décrit dans les cités sensibles des grandes agglomérations”, désormais “un autre phénomène, certes limité mais concernant plus spécifiquement des zones rurales, retient l’attention. En effet plusieurs départements ont observé l’installation en zone rurale de groupes de fidèles, essentiellement des convertis, adeptes d’un islam rigoriste”.
Selon les services, “l’interprétation radicale de l’islam interdit en effet la vie en pays “mécréants” et préconise la “Hijra” vers des terres musulmanes. A défaut de pouvoir ou vouloir quitter le territoire national, la création, loin des villes, de communautés de vie peut constituer une alternative notamment pour les convertis”.
Dans le Cher, un groupe d’une vingtaine de musulmans radicaux, majoritairement des convertis, s’est installé à Châteauneuf -sur-Cher, une bourgade de 1.500 habitants. Proches du salafisme et qualifiée de “secte” par les autres musulmans du département, ces fidèles ont aménagé en 2009 une salle de prière dans une maison baptisée “Louange à Allah”.
Le groupe est guidé par un imam d’obédience “tabligh” qui a écrit un livre dans lequel il incite les fidèles à quitter la ville pour venir créer des villages musulmans. Il a également demandé à ce qu’il y ait une entrée et une sortie spéciale à l’école pour que les femmes musulmanes ne soient pas en contact avec les autres parents. Demande qui a été rejetée.
A Saint-Uze, commune de 2000 habitants dans la Drôme, les parents d’une famille de six enfants, qui se sont installés récemment, refusent de scolariser leurs filles au collège. Ces filles portent le voile et vivent sous la surveillance permanente du père. Quatre familles ont déménagé de Montpellier pour s’installer à Marvejol, 5.000 habitants, en Lozère. Là encore, aucun des enfants n’est scolarisé. La note s’inquiète d’ailleurs de cette “non scolarisation”, tout en remarquant que ces rigoristes, qui vivent en quasi autarcie, ont peu de prise sur les musulmans locaux modérés et bien intégrés.