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Allociné

(Merci à Dark Wador)


A propos du budget du film

(…) A l’affiche du film, outre les comédiens, on trouve ainsi une ribambelle d’acteurs… économiques, qui jouent avec de l’argent public ! Au générique on peut ainsi lire : en coproduction avec France 2 Cinéma… avec la participation de France 2… en association avec la Banque postale… avec le soutien de la Région Alsace, de la Communauté urbaine de Strasbourg, du CNC…

Alors qui a payé quoi dans cette histoire ? Avec les montages alambiqués qu’affectionne le monde du cinéma subventionné, il est toujours difficile de s’y retrouver. On peut toutefois tracer les grandes lignes du scénario. Quand le film a reçu l’agrément du CNC (Centre national du cinéma), son devis était de 2 498 260 euros.

Or dans un document adressé au conseil régional d’Alsace (afin d’obtenir une subvention), le budget s’élevait cette fois à 3 582 434 euros. Une différence de plus d’un million d’euros ! Comment a-t-elle été comblée ?

Combien d’argent public a été injecté pour produire ce film

Le 27 juin 2013, la société Les Films du Kiosque, à l’origine du film, a signé un accord de coproduction avec Fran­ce 2 Cinéma, filiale du groupe France Télévisions. On peut donc en déduire que (car le formulaire sur le site de « France 2 Cinéma », que nous avons rempli pour obtenir les chiffres exacts est à ce jour resté sans réponse) que l’arrivée de ce partenaire de poids, et du service public, a fait tomber un million d’euros dans les caisses de la production. Directement, via le contrat signé par France 2 Cinéma, et indirectement, via une participation exceptionnelle de France 2.
A ce contrat en or, il faut ajouter d’au­tres subsides et avantages. Qu’Allah bénisse la France a reçu 75 000 euros de subvention de la région Alsace et 80 000 euros de la Communauté ur­baine de Strasbourg. Le CNC a aussi versé son écot. Dès décembre 2011, il a accordé une « aide au développement de projets de films de long métrage », puis en 2 014 une « avance sur recettes après réalisation », ainsi qu’une « aide complémentaire à la production », pour un montant total qu’on peut estimer à 125 000 euros (car le CNC ne communique pas le détail des aides qu’il accorde).
Le film a également bénéficié du « fi­nancement Sofica » : c’est un placement qu’une banque propose à ses clients pour financer le cinéma, sans leur dire quels films en profitent… Epargnants, apprenez ainsi que si vous avez souscrit au fond de placement « Image 7 », proposé par la Banque postale, vous avez à l’insu de votre plein gré financé Qu’Allah bénisse la France ! Enfin, bonus, le film a obtenu le label « CIC » : le Crédit d’impôt cinéma. Ce dispositif permet aux producteurs de payer moins d’impôts…
Au final, vu la multiplicité des aides et avantages accordés, difficile de chiffrer précisément combien d’argent public a été injecté pour produire ce film.
Mais si on avance un pourcentage de 50 %, on ne doit pas être loin du compte… Allah peut bénir les contribuables français.

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