L’autodafé géant est passé totalement inaperçu. Les combattants de l’organisation Etat islamique auraient envahi la Bibliothèque centrale de Mossoul et le Musée. Bilan: des centaines de manuscrits, des œuvres antiques et des vieux journaux détruits et incendiés.
Seuls les livres traitant de l’islam auraient été épargnés.
Un homme en tenue afghane aurait harangué la foule : «Ces livres appellent à la désobéissance à Dieu, ils doivent être brûlés.» Les assaillants auraient ensuite mis le feu aux documents devant les étudiants. «Les extrémistes ont déjà commencé à détruire les livres dans les autres bibliothèques publiques de Mossoul le mois dernier (janvier, NDLR) », témoigne un professeur d’histoire de l’Université de Mossoul. Selon lui, les préjudices touchent les archives d’une bibliothèque sunnite, celle de l’Eglise latine et le monastère des Dominicains.
Les hommes de Daesh ont emporté des journaux du début du 20e siècle et des livres pour enfants. Mais surtout, les habitants ont pu constater la disparition de cartes ottomanes, des collections privées offertes à la bibliothèques par de vieilles familles de la région. Seuls les ouvrages traitant de l’islam auraient été épargnés.
Ensuite, le commando s’en est pris à la bibliothèque du musée de la ville, où il a détruit des œuvres irremplaçables datant de 5.000 ans avant Jésus Christ. Il a mis le feu aux documents devant les étudiants après avoir harangué la foule.
Merci à Lilib