Excédé, caillassé, menacé, le commerçant avait visé un groupe de jeunes du quartier avec une arme de poing.
Laurent Lopez, buraliste rue du Commandant-Audibert est appelé à la barre. Il fait l’objet de poursuite pour avoir menacé avec une arme, Hakim, un jeune du quartier. Ce dernier est appelé par la présidente de l’audience, Corinne Mathon, en qualité de victime. Les sarcasmes montent de la salle d’audience où une vingtaine d’habitants du quartier est venue soutenir le commerçant. La présidente rappelle à l’ordre le public.
À la barre, le commerçant tente d’expliquer son geste : “Je veux travailler tranquille. Tous les jours des dealers sont devant mon tabac. Ils me harcèlent. J’ai essayé de céder la boutique, mais à cause d’eux, c’est invendable.” L’homme, dépressif, prend des calmants pour tenir le coup. Il a déposé de nombreuses plaintes, pas toujours suivies d’effet selon lui.
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Après en avoir délibéré, le tribunal a rendu sa décision. “Les pièces concernant le contexte ont été prises en compte, mais on ne se fait pas justice soi-même”, appuie avec force la présidente Corinne Mathon. Le buraliste écope de 15 jours de prison avec sursis. Dure est la loi, mais c’est la loi.
Merci à marie salers
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12/11/14 : Alès (30) : menacé et caillassé, le buraliste sort un pistolet d’alarme et finit en garde-à-vue http://t.co/1YJ7Y50b9T
— Pierre S. (@FrDesouche) February 5, 2015