Ue mineure, âgée de 16 ans, a été déférée hier après-midi au parquet de Bayonne. Son dossier a pour origine la plainte déposée par un policier de la Brigade anticriminalité (BAC) districale du Pays basque. Samedi 31 janvier, le fonctionnaire de police est chez lui, en famille, lorsqu’il reçoit un appel sur son téléphone portable personnel, provenant d’un numéro masqué.[…]
La voix féminine souhaite vérifier s’il est bien policier. Ce dernier reste dans le flou, précisant qu’il travaille dans le secteur de la sécurité. Quelques minutes plus tard, nouvel appel. La personne s’enquiert de l’appartenance de l’homme à la BAC de nuit. Le policier reconnaît alors la jeune fille, à qui il a eu à faire de façon régulière, pour l’avoir régulièrement contrôlée à Bayonne dans le quartier Saint-Esprit, en particulier.
L’interlocutrice ne se démonte pas et précise au policier par téléphone qu’il va « prendre un coup de kalachnikov ». Les menaces sont proférées à trois reprises. Le policier déposera plainte, et informera sa hiérarchie. La suspecte a été interpellée lundi à 17 heures, et placée en garde à vue au commissariat. Mardi soir, sa garde a été prolongée. Elle aurait récupéré le nom du policier menacé lors d’une procédure dans laquelle elle avait été mise en cause, en octobre 2014.
Mais la justice sera certainement curieuse de savoir comment la jeune Bayonnaise s’est procurée le numéro de téléphone de portable personnel du policier de la BAC. « Je trouve anormal que les auteurs de faits aient accès à l’identité de fonctionnaires de police », réagit Richard Benoît, délégué local du syndicat Alliance Police Nationale.
Outre les menaces de mort, et qui constituent un délit passible de trois ans de prison et de 45 000 euros d’amende, ce dossier est aussi celui d’une délinquante juvénile, multirécidiviste. Celle-ci, accompagnée de son frère jumeau est régulièrement interpellée pour divers faits contraventionnels ou délictuels, commis à Bayonne. […]
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