Le président de l’UMP défend l’assimilation plutôt qu’un « modèle d’intégration qui a explosé ». Il entend en outre consulter sur la loi de 1905, ce qui mécontentent de nombreux responsables du parti.
Au Conseil national de l’UMP, samedi matin, le débat sur «la crise des valeurs républicaines et de l’identité française» a été de loin le plus animé. Xavier Bertrand l’a lancé en demandant une «tolérance zéro» pour ceux qui ne «respectent pas les lois de la République». «Nous savons très bien que l’interdiction de la burqa, que nous avons votée – et c’est tout à notre honneur – n’est pas appliquée partout en France», a affirmé le député de l’Aisne. Les témoignages du public ont afflué. Un intervenant a raconté qu’il voyait quotidiennement «des petites filles de quatre ans couvertes de la tête au pied, mais avec le visage découvert». Pour lui, «la loi d’interdiction de la burqa est déjà complètement dépassée».
«L’UMP va devoir faire preuve de finesse, d’intelligence, d’acuité dans le choix des mots pour s’adresser à ces gens-là, qui sont en majorité Français», a estimé Xavier Bertrand .
Pour lui, «l’intégration, c’est «je viens comme je suis»», tandis que «l’assimilation suppose l’acquisition de la langue» et une appropriation «de la culture, de l’histoire, du mode de vie du pays qui vous accueille». Pour Alain Juppé, qui l’a écrit dans son texte sur «l’identité heureuse», l’assimilation est une conception «moralement et humainement critiquable», de surcroît «désormais inopérante». «L’UMP en débattra», a promis Sarkozy. […]