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Le parti eurocritique Alternative pour l’Allemagne (AfD) se réunit en congrès à partir de ce vendredi à Brême. Une partie des ténors veulent recentrer le discours sur l’immigration, pour surfer sur la vague populiste Pegida, et s’oppose au camp libéral. On se dirige vers une solution de compromis pour la structure de la future direction.
Dans sa classique veste en tweed, Alexander Gauland l’admet sans se faire prier. L’Alternative pour l’Allemagne (AfD), dont il est l’un des ténors, connaît « des différends sur le bon cours à prendre ». Depuis plusieurs semaines, la formation qui ambitionne de remodeler le paysage politique allemand en s’appuyant sur une dénonciation de l’euro étale ses divisions à coup de communiqués et de courriels assassins.
Le « bon cours » pour le responsable de 74 ans passe par une plus grande sévérité sur les questions d’immigration. Le parti, fondé en 2013, a adopté dès le départ sur ce point des positions populistes. Le courant représenté par Alexander Gauland veut aller plus loin et en faire le thème numéro 1, reléguant au second plan la critique de la monnaie unique, de l’union bancaire ou des turpitudes budgétaires de la Grèce. « Quand la situation est calme autour de l’euro, il est difficile de toucher les gens avec ce thème », avance le stratège, transfuge de la CDU.
Il s’appuie sur les succès obtenus, dans la foulée de la percée de mai 2014 aux élections européennes (7 élus) et lors de trois scrutins régionaux en ex-RDA. En misant sur la sécurité, l’immigration et une vision conservatrice de la famille, l’AfD a obtenu autour de 10% des voix. La jeune formation a profité de l’espace laissé à sa droite par une CDU qui s’est recentrée sous Angela Merkel.
Le positionnement de Gauland fait aussi écho aux événements de Dresde. Semaine après semaine le mouvement Pegida y a rassemblé plusieurs milliers de personnes « contre l’islamisation de l’Occident ». Plusieurs hauts responsables de l’AfD, dont Alexander Gauland, sont allés à la rencontre des manifestants. Alors que la vague Pegida faiblit – des divergences internes ont conduit à plusieurs démissions ces derniers jours – l’AfD est tentée de surfer sur l’écume. Gauland a ainsi réclamé l’arrêt de l’accueil de migrants venus du Moyen-Orient qu’il juge peu intégrables dans la société allemande. Tout en niant être « le bras parlementaire de Pegida », le responsable AfD en reprend sans vergogne le discours, proche de celui du FN français ou du FPÖ autrichien. […] Source

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