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Deux milliards d’euros de chiffre d’affaires et quelque 30.000 emplois créés en cinq ans: c’est ce que permettrait le développement de l’accueil des patients étrangers en France, selon un rapport remis en juin aux ministres de la Santé et des Affaires étrangères, consulté aujourd’hui par l’AFP.
Si “l’accueil de personnes, voire de personnalités étrangères, malades dans les établissements hospitaliers français(…) n’est pas un phénomène récent“, le développement d’une demande internationale de soins de qualité l’est, explique en préambule de son rapport l’économiste Jean de Kervasdoué. “En cinq années, incluant l’année de lancement, il est envisageable (…) d’atteindre un chiffre d’affaire de l’ordre 2 milliards d’euros qui est le chiffre Allemand actuel” et qui “se traduirait par la création de 25.000 à 30.000 emplois“, selon M. de Kervasdoué.

Sollicité en février dernier par la ministre de la Santé Marisol Touraine et son homologue du Quai d’Orsay Laurent Fabius, l’économiste livre donc une série de recommandations pour “valoriser les atouts de la France” face à ce marché porteur, et enrichir les caisses des hôpitaux. Israël, la Turquie ou encore, depuis une dizaine d’années, l’Allemagne, se sont lancés dans le développement du tourisme médical pour attirer une patientèle solvable qui ne trouve pas les soins adéquats dans son pays d’origine, est soumise à des délais d’attente trop longs ou encore à des tarifs trop élevés. Mais l’amorce d’un virage similaire en France fait face à des freins culturels, en particulier à l’hôpital public. En témoigne la polémique suscitée en mai dernier par la privatisation d’un étage de l’hôpital parisien Ambroise Paré pour un riche émir, rappelle Jean de Kervasdoué. […] Le Figaro

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