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Suite à nos révélations, la ministre de l’Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem, a retiré ce soir d’Eduscol le livre coédité avec la Licra. Il fera l’objet d’une réédition modifiée.

Comme l’a relevé mercredi dans son billet – critique – notre blogueur Bernard Girard, professeur d’histoire, un livre est diffusé par l’Education nationale aux enseignants, « 100 mots pour se comprendre. Contre le racisme et l’antisémitisme » (éd. Le Bord de l’eau, 160 p., 10 euros), fruit d’un partenariat entre le ministère et la Licra.
Ce livre a été réalisé, indiquent les services de Najat Vallaud-Belkacem, « sous la direction de Mano Siri et d’Antoine Spire, avec la participation de Salima Ait-Mohamed et d’une quarantaine de contributeurs, historiens, intellectuels, écrivains, journalistes, universitaires ».
La quatrième de couverture du livre indique :
« Les définitions sont l’œuvre d’une trentaine d’auteurs parmi lesquels Vincent Peillon et Aurélie Filipetti ministres de la République mais aussi certains de nos plus grands intellectuels : Henri Atlan ou Boris Cyrulnik, Mireille Delmas-Marty ou Jacqueline Costa-Lascoux. »
Ces ressources pédagogiques, indique le ministère, sont « à disposition des enseignants et de l’ensemble des équipes éducatives sur le site Eduscol », où il est diffusé en PDF.
Dans les notices de présentation des auteurs, au début du livre, on trouve entre l’historien Marc Knobel et l’ancien ministre Vincent Peillon :
« LEFORT FRANÇOIS : Prêtre catholique et médecin. Auteur de “Justice pour l’honneur d’un prêtre”, Editions Chemins de traverse. »
François Lefort signe les articles « Chrétiens et christianisme » (p. 29), « Croyants » (p. 38) ; « Les Evangiles ou la bonne nouvelle » (p. 62) et « Incroyants » (p. 83). Il est l’auteur de plusieurs livres, notamment sur ses missions humanitaires dans les années 70-80, ce qui lui a valu autrefois de passer à maintes reprises dans les médias, télévision comprise.
Mais cette façade s’est lézardée dans les années 90, lorsque plusieurs accusations de viols au Sénégal et en France ont été portées contre lui par des mineurs, débouchant sur un procès en 2005…
Les juges de la cour d’assises des Hauts-de-Seine ont condamné le 24 juin 2005 François Lefort – qui n’a jamais reconnu les faits, plaidant une machination contre lui – à huit ans de prison pour viols et agressions sexuelles sur six mineurs au Sénégal et en France en 1994 et 1995…
Le nouvel obs  , merci à Claude Courouve

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