«Shkodran doit parcourir tous les matins 2144 mètres pour se rendre à l’école. Quelle distance doit-il parcourir s’il se rend à l’école à pied et si, au retour, il s’arrête chez sa camarade de classe Besarta avant de rentrer à la maison?»
Il s’agit ici d’un extrait du livre «Schweizer Zahlenbuch 4», un manuel scolaire pour élèves d’école primaire. Ce qui semble être un banal exercice de maths irrite les Jeunes UDC Suisse.
Leur président, Anian Liebrand, s’explique:
«De nos jours, les personnes dans les livres scolaires ne s’appellent plus Hans ou Fritz, mais Mustafa. C’est affreux que les enfants subissent ainsi un lavage de cerveau multiculturel.»
Matthias Aebischer (PS/BE), président de la Commission de la science, de l’éducation et de la culture du Conseil national, n’est pas surpris :
«Je ne suis pas étonné d’apprendre qu’un parti qui souhaiterait virer tous les étrangers de notre pays veut les bannir également de nos manuels scolaires.»
Christian Amsler, président de la conférence alémanique des directeurs de l’instruction publique :
«Les écoles en Suisse respectent et cultivent une réalité multiculturelle et profitent des avantages apportés par cette diversité»
L’éditeur du livre d’exercices explique que les prénoms qui figurent dans le manuel proviennent d’élèves qui ont testé le livre en premier lieu.
20min.ch
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