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Plusieurs personnes originaires de cette République du Caucase, soupçonnées d’avoir mis en place une filière d’envoi de jihadistes en Syrie, ont été arrêtées ces derniers mois.

Six hommes originaires de Tchétchénie, dont deux possédant la nationalité française et quatre réfugiés politiques, ont été mis en examen à Paris, jeudi 12 février. Arrêtés dimanche 8 février à Albi (Tarn), près de Toulouse (Haute-Garonne), ils ont été écroués dans une enquête sur une filière d’envoi de jihadistes en Syrie. Ce n’est pas la première fois que des personnes originaires de cette République autonome du Caucase, rattachée à la Russie, sont impliquées dans une affaire de terrorisme en France.
A la fin 2013, un Tchétchène résidant à Villeurbanne (Rhône) a été mis en examen pour “association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste”. Plus récemment, un employé de la mairie de Schiltigheim (Bas-Rhin), originaire de ce pays du Caucase, est parti en Syrie. Et au moins huit Tchétchènes ont été arrêtés avant la marche républicaine du 11 janvier, soupçonnés de vouloir commettre un attentat dans la foule.
[…] Ils seraient près de 30 000 à vivre dans le pays, selon différentes analystes. La plupart, arrivés il y a une quinzaine d’années, bénéficient du statut de réfugiés politiques. […] Des combattants tchétchènes ont établi des relations avec Al-Qaïda dès la fin de la deuxième guerre de Tchétchénie, en 2000 […] Les analystes estiment qu’environ 1 500 Tchétchènes combattent aujourd’hui en Syrie aux côtés des jihadistes. […] Pour autant, la Tchétchénie n’est pas devenue une base arrière du jihadisme international. “Il n’existe pas, là-bas, de centres d’entraînement, par lequel transiteraient des jihadistes”, affirme Louis Caprioli.[…] La Tchétchénie reste une affaire “intérieure à la Russie”, estime également la députée du Finistère Chantal Guittet, présidente du groupe d’amitié France-Russie à l’Assemblée nationale. “Il n’existe pas de menace tchétchène en France en tant que telle. Chez nous, le vrai risque jihadiste provient de jeunes nés dans l’Hexagone, qui se sont radicalisés et sont prêts à commettre des actes terroristes n’importe où au nom d’une croyance.” Un profil qui ne correspond pas aux réfugiés tchétchènes, arrivés en France “pour une question de survie” et qui pratiquent un islam pacifique.
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