Il existe en Chine une importante population immigrée originaire d’Afrique. A Canton, pas moins de 300.000 Congolais, Sénégalais ou encore Ivoiriens composent une population nouvelle, en forte croissance.
(…) Les “gens noirs” sont accusés de commettre des crimes et des délits (trafic de drogue, corruption, vols, etc.). Ils sont aussi soupçonnés de transmettre des maladies, (sida, Ebola, etc.). Des réactions hostiles se retrouvent de façon diffuse sur de nombreux sites internet.
Le phénomène révèle l’existence d’une pensée raciale et de discriminations pas seulement réservées aux Tibétains et aux Ouighours.
Depuis que le gouvernement chinois a décidé d’offrir des bourses et d’accueillir des étudiants africains dans ses universités, en 1961, les tensions se sont multipliées. (…) A Nanjing, des milliers d’étudiants avaient manifesté en clamant des slogans comme “Renverser les fantômes noirs” et “Va-t-en, fantôme noir”. Il fallut déplacer les boursiers africains dans une autre ville pour éviter les agressions.
(…) Les immigrés africains sont accusés d’être des clandestins, de dépasser les limites de leurs autorisations de séjour et de se comporter en parasites économiques. Contre l’immigration, pas moins de 10.000 internautes se sont regroupés sur un forum. Ils prônent une préférence nationale, sans se sentir pour autant racistes ou xénophobes.
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