“Ma petite entreprise ne connaît pas la crise. Voilà comment résumer cette affaire” jette le procureur Emmanuelle Porelli aux frères Manai, prévenus pour trafic de stupéfiants (cannabis et cocaïne).
Les faits se sont produits en 2013, à Berre l’Etang, dans l’épicerie de nuit créée par Nejm Edine, 31 ans, le cadet. Le commerce est officiellement géré d’abord par la compagne de Nejm Edine puis par le benjamin, Mourad, 23 ans.
La gendarmerie y a trouvé 110 grammes de cannabis, des traces de cocaïne, de l’argent liquide, quatre téléphones portables et deux balances. Elles “servaient principalement à peser les bonbons et la farine” selon les prévenus.
Arrêtés et placés en détention provisoire depuis dix mois, Nejm Edine et Mourad reconnaissent les faits, le cadet admet être l’initiateur du trafic mais déclare avoir“seulement rendu service à des connaissances cinq ou six fois” et en avoir gardé pour sa consommation personnelle.
Quand la juge Chavarot l’interroge sur ses impressions, Nelm Edine répond : “Je regrette, je me suis mis dans l’embarras et j’y ai mis aussi mon petit frère, qui m’a juste remplacé une ou deux fois” dit-il en sanglotant. Récidivistes, les deux frères avaient déjà été condamnés en 2006 pour des faits similaires. Il y a aussi l’aîné, Hichem , 33 ans. Lui, déclare avoir seulement consommé, cannabis et cocaïne, dans le commerce en question. Il n’avait pas été placé en détention. Le procureur monte alors à charge contre les frères Manai : “j’aimerais que l’on arrête de nous prendre pour des imbéciles”, lance-t-elle. […]
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Merci à Lilib