Plusieurs élus du parti ont vivement accusé les autres partis politiques d’être coresponsables des attentats du 14 février qui ont fait deux morts et cinq blessés, avant que le tireur, Omar El-Hussein, ne soit abattu par la police. […]
Kristoffer H. Storm, candidat aux législatives qui se tiendront d’ici à septembre 2015 et président du groupe DF à la région Nordjylland, écrit sur Twitter : « Mes pensées sont avec les personnes endeuillées. Il semble que la gauche et d’autres qui ont soutenu l’entrée de l’islam au Danemark devraient être vus comme complices ! » Il supprimera le message peu après, selon le journal Jyllands-Posten.
Après le premier attentat, Frank Norgaard, conseiller municipal de Randers, avait publié sur son compte Facebook : « Je manque de mots face à la politique nuisible à la nation et à la culture qui est menée par le gouvernement et qui a maintenant coûté la vie à un innocent et fait plusieurs blessés. » Une autre candidate aux élections législatives, Aia Fog, leur emboîte le pas. « Le Parti radical a depuis 1983 agi de telle sorte que nous avons des extrémistes parmi nous. Je considère que les radicaux ont une grosse responsabilité. C’était eux qui avaient mis au point la loi sur les étrangers en 1983 », explique-t-elle en référence à une loi pour améliorer le statut juridique des demandeurs d’asile, qui avait été proposée par ce parti de centre gauche, membre de la coalition au pouvoir.
« Je le prends plutôt avec calme, car tout le monde peut voir à quel point c’est absurde », a répliqué Camilla Hersom, présidente du groupe radical au Parlement.
Mogens Camre, ancien député européen DF et conseiller municipal de Gladsaxe, connu pour ses positions extrêmes sur l’islam, estime que « tous ceux qui ont dit “non” à [leurs] demandes de fermer les frontières sont coresponsables ». Pour lui, « tous les partis, à l’exception de DF, ont fermé les yeux », détaille-t-il au Berlingske. Morten Messerschmidt, député européen DF, avait lui aussi dès la première attaque relancé la demande de fermeture des frontières, un des principaux chevaux de bataille de DF.
Le fait est qu’à quelques mois des législatives DF est en position de force. […] Après avoir obtenu 12,3 % aux dernières législatives de 2011, DF s’est installé autour de 20 % dans les sondages depuis un an. La plupart de ces nouvelles intentions de vote proviennent de gauche. Les partis de droite traditionnelle n’ont pas peur de s’afficher avec le Parti du peuple danois. Mardi, les présidents des trois partis de droite et de centre droit ont signé avec celui du parti d’extrême droite une tribune commune pour énoncer leurs propositions de lutte contre le terrorisme au Danemark, demandant notamment plus de moyens pour la police et les services de renseignement et une action plus ferme pour lutter contre la radicalisation en prison.
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