Le parquet de Paris a demandé le renvoi en procès de 15 personnes dans l’enquête sur le groupuscule islamiste radical Forsane Alizza (“les cavaliers de la fierté” en français), dont son leader Mohamed Achamlane.
Forsane Alizza a été dissous par décret du Gouvernement le 1er mars 2012. Le groupe était accusé d’appeler à l’application de la charia en France et de préparer ses membres au combat et à la lutte armée.
Le 30 mars 2012, dix-neuf interpellations avaient été conduites dans toute la France.
Parmi elles, le leader de Forsane Alizza, Mohamed Achamlane, était arrêté près de Nantes. Cette opération avait eu lieu peu après les tueries perpétrées par Mohamed Merah entre le 11 et le 19 mars, contre trois militaires à Toulouse et Montauban, puis contre un enseignant et trois enfants dans une école juive de Toulouse.
Mohamed Achamlane a toujours nié un projet terroriste. Dans les réquisitions du parquet, il lui est reproché la création et l’animation d’un groupe “structuré” pour préparer le “jihad armé”, avec des réunions et des entraînements, a expliqué la source judiciaire.
Comme la majeure partie des mis en examen, il est aussi mis en cause pour la recherche de cibles potentielles et des moyens logistiques destinés à commettre des actes terroristes, comme des armes, a ajouté la source. Trois fusils d’assaut de type kalachnikov avaient été découverts chez lui, ainsi qu’une dizaine de revolvers ou de pistolets automatiques ou semi-automatiques. D’autres armes (fusils, carabines, revolvers, pistolets automatiques) avaient été saisies lors des premières perquisitions chez des suspects.
Parmi les éléments retenus contre certains mis en examen, dont Achamlane, figurait le projet d’enlèvement du magistrat lyonnais Albert Lévy. Mais ce projet en était resté au stade “intellectuel” et n’avait fait l’objet d'”aucun commencement d’exécution”, avait précisé le procureur de Paris lors des premières mises en examen.
Le Populaire