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23/02/15

Dans un contexte particulier, l’Union des étudiants juifs de France (UEJF) organisait dimanche, des assises sur la lutte contre la haine sur internet. Associations, politiques et acteurs de l’internet étaient présents.


22/02/15

Les Français sont majoritairement pour le blocage des sites faisant l’apologie du terrorisme, et la levée de l’anonymat sur les réseaux sociaux, selon un sondage Opinionway pour l’Union des étudiants juifs de France.

A force d’être mis en cause pour relayer la haine sur le Web, les réseaux sociaux font ce dimanche l’objet d’Assises de la lutte contre la haine sur Internet . Organisées par l’Union des étudiants juifs de France (UEJF), ces assises se demanderont notamment si le droit peut empêcher de propager la haine sur la Toile, comment éduquer les enfants à une “citoyenneté numérique”, et comment réformer la législation.
Un sondage commandé à cette occasion à Opinionway , publié par le JDD, montre que ces préoccupations trouvent un fort écho chez les Français. 92% de la population est favorable à l’idée de bloquer et déréférencer les sites internet faisant l’apologie du terrorisme, et 89% sont partisans de “responsabiliser les opérateurs comme Google, Facebook et Twitter pour une plus grande maîtrise des contenus diffusés”.
Ils sont également majoritairement favorables à la proposition d’instaurer “un système d’amendes pour les auteurs de messages de haine” (83%), ou de “rendre systématique le renseignement, lors d’une inscription sur une plateforme ou un réseau social, de son identité officielle dans un formulaire restant confidentiel” (78%). 83% estiment en effet que la possibilité de poster sur internet des contenus sous couvert d’anonymat “favorise l’expression de propos haineux”. […] La moitié des Français dit avoir déjà été confrontée sur internet à des propos racistes (51%) ou antimusulmans (49%), tandis que 45% ont été confrontés à des propos homophobes ou xénophobes, et 43% à des propos antisémites. Ils sont également 38 % à avoir eu affaire à des propos “complotistes” ou négationnistes.
“Ce sondage illustre qu’une majorité de Français a déjà été confrontée à des paroles de haine sur Internet, et surtout démontre qu’une très grande majorité se déclare favorable à une plus forte régulation du Net”, souligne Sacha Reingewirtz, président de l’UEJF. “Il est aujourd’hui indispensable de mettre fin à l’impunité sur le web”, ajoute-t-il. Impunité relative. Après les attentats de Paris en janvier, la ministre de la Justice a notamment réclamé la plus grande fermeté des Parquets pour les auteurs d’apologie du terrorisme, et plusieurs internautes ont comparu très vite pour des propos tenus sur les réseaux sociaux.
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Internet est un espace inédit d’échanges, d’apprentissages et de démocratie.
Pourtant, c’est aussi un lieu qui peut focaliser des campagnes de haine ou de harcèlement, et faire émerger des discours racistes et antisémites renforcés par le sentiment d’impunité de nombreux internautes
Pour juguler les dynamiques de haine qui s’amplifient sur le net, il est devenu indispensable de renouveler les modes de gouvernance en ligne, d’élaborer de nouvelles bonnes pratiques, et d’actualiser notre législation numérique.
Ces réformes nécessaires interrogent notre rapport au vivre-ensemble, à la liberté et la sécurité, et suscitent des débats complexes.
C’est pourquoi l’Union des Etudiants Juifs de France réunira le dimanche 22 février 2015, sous le haut patronage de la Garde des Sceaux, Christiane Taubira, les différents acteurs susceptibles d’agir pour empêcher la propagation de la haine sur internet autour de tables rondes et débats.
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