La ville de Shawinigan au Québec a refusé les autorisations pour l’ouverture d’une mosquée, de nombreux citoyens étant “habités par la peur” de l’islam, a affirmé vendredi le maire Michel Angers.
Cette peur, selon l’édile, a été alimentée par un amalgame entre menaces terroristes et religion musulmane, principalement depuis les deux attaques contre des militaires perpétrées en octobre par de jeunes canadiens radicalisés et sensibles aux idées djihadistes. Pour la première de ces attaques, un Québécois avait tué un militaire avec son véhicule au sud de Montréal. Deux jours plus tard, un jeune Canadien, en rupture avec la société, avait assassiné un soldat aux abords du Parlement d’Ottawa, avant d’être abattu au coeur de l’enceinte fédérale.
“Quand systématiquement les gens écoutent les médias, ils ont l’impression que le terrorisme est à nos portes”, a souligné Michel Angers qui estime que ce refus est à l’encontre de ses “valeurs personnelles”. (…)
Fin janvier, le maire de Montréal, Denis Coderre, avait refusé l’ouverture d’un centre communautaire à un imam qu’il avait qualifié d'”agent de radicalisation”.
Le Figaro