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L’extrême-droite en a fait son fond de commerce. La droite très dure a même créé un site internet qui reprend exactement la notion de “Français de souche”.
Huffington Post

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Mais le concept «Français de souche», est surtout utilisé par l’extrême droite, que ce soient les identitaires ou des membres du FN. Du coup, dans la bouche du président de la République, l’expression passe mal et n’a pas manqué de faire réagir des personnalités de tout bord sur Twitter: de l’UMP Thierry Mariani, à l’ex-ministre Aurélie Filippetti retwitté, tiens, par l’ex-première dame Valérie Trierweiler, en passant par la militante féministe Caroline de Haas ou le sociologue Eric Fassin.

«C’est une expression que je n’utilise jamais»

«C’est une expression que je n’utilise jamais», a pour sa part souligné Bruno Le Roux, président du groupe PS à l’Assemblée nationale, mardi matin sur BFMTV et RMC.
«François Hollande a utilisé des guillemets», a ajouté l’élu socialiste estimant que le président dénonçait alors l’expression. Personnellement, «je bloque sur les réseaux sociaux toutes les personnes qui utilisent cette expression», a précisé, un peu confus Bruno Le Roux.
20minutes
 


Le président de la République a employé l’expression “controversée” Français de souche à l’occasion du dîner du Crif lundi soir pour souligner que l’antisémitisme n’était pas l’apanage des jeunes musulmans.
Devant les quelque 700 invités du dîner, le président de la République a tenu à évoquer son déplacement à Sarre-Union (Bas-Rhin) et son «cimetière dévasté par de jeunes lycéens, Français de souche comme on dit». Une expression très connotée et répandue dans les milieux d’extrême droite, et employée pour la première fois par le chef de l’État.

Le très influent site d’extrême droite «Fdesouche» en a même fait sa marque de fabrique.

 

Très largement intégrée au vocabulaire de communication politique du Front National et de la mouvance identitaire, l’expression «Français de Souche» est aujourd’hui devenue très symbolique.
 

L’expression, qui laisse entendre qu’il existe plusieurs catégories de citoyens Français selon leurs origines, reste assez peu employée par la classe politique. Elle apparaît tout de même ponctuellement dans les débats à l’Assemblée, et pas toujours sur les bancs de la droite. On la retrouve ainsi dans un amendement de septembre 2010, signé par les députés Noël Mamère (écologiste) et Patrick Braouezec (PCF).
Comme le relève Rue89, l’origine de cette expression et les polémiques qui l’accompagnent sont anciennes. Selon le démographe Hervé Le Bras, cette notion est apparue au début du XIXe siècle, et son sens a évolué au fil du temps. Elle vise principalement à distinguer les Français «de souche» de ceux dits «de papiers». Un usage usité en Algérie française, pour distinguer «les Français de souche européenne» (FSE) et les «Français de souche nord-africaine» (FSNA). Au coeur de vives polémiques
Le Figaro

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