Un homme de 69 ans a été condamné mardi au Mans à une peine de trois ans de prison dont deux avec sursis pour avoir jeté, sans faire de victime, des grenades d’exercice et tiré contre une mosquée de la ville, début janvier, au lendemain de l’attentat contre Charlie Hebdo.
Cette peine a été assortie d’une mise à l’épreuve et d’une obligation de soins.
Elle est conforme à celle qu’avait requise le procureur de la République qui avait relevé que les actes de Jacques Chaillou, un ancien infirmier psychiatrique, sans casier judiciaire, avaient été commis “sur fond de préjugés raciaux et d’amalgames stigmatisants”.
Jacques Chaillou avait reconnu, sitôt après avoir été interpellé, plusieurs jours après les faits, avoir lancé quatre grenades à plâtre mais aussi avoir tiré avec un fusil 22 Long Rifle contre la mosquée des Sablons, au Mans, dans la nuit du 7 au 8 janvier, vers minuit. Une heure, avait-il dit aux enquêteurs pour sa défense, où il se “doutait” qu’il n’y avait personne dans le lieu de culte.
Pour expliquer ces actes, dont il a dit mardi “qu’il n’était pas fier”, Jacques Chaillou, porté sur l’alcool et dépressif, a raconté avoir été bouleversé par la mort des dessinateurs de Charlie Hebdo.
“Je suis républicain, athée, l’histoire de Charlie Hebdo m’a foutu en rogne. C’est faire une barrière à l’indépendance de la presse dans notre pays“, a-t-il dit devant la cour….
Le Point