25/02/15
Lu dans Minute :
21/02/2015
Souleymane S. : “Je vais porter plainte contre Chelsea et le PSG”
Acte raciste : François Hollande a appelé Souleymane
Le président de la République a joint au téléphone Souleymane, la victime des supporteurs de Chelsea, ce vendredi en fin d’après-midi, selon nos informations. Au cours d’un entretien d’une dizaine de minutes, François Hollande a d’abord salué le courage du jeune homme de 33 ans qui a tenté à plusieurs reprises d’entrer dans une rame de métro, mardi soir, en dépit des insultes et des violences à caractère raciste de ses agresseurs.
(…) Le Monde
20/02/2015
L’ONU intervient
Le Haut-Commissariat de l’ONU pour les droits de l’homme a fermement condamné vendredi les supporteurs de Chelsea, qui ont empêché un homme noir (Souleymane S.) de monter dans une rame de métro à Paris mardi, avant la rencontre de Ligue des champions face au PSG (1-1). «Nous condamnons fermement ce comportement raciste», a indiqué un porte-parole de l’agence de l’ONU.
Le Haut-Commissariat rappelle également être en discussions depuis ces dernières années avec la FIFA et l’UEFA pour éradiquer les actes de racisme notamment à l’intérieur des stade. Le fait que cette fois-ci, les actes aient eu lieu dans le métro, montre «que beaucoup reste encore à faire», a ajouté le porte-parole.
L’Equipe
Agression après PSG-Chelsea : l’éprouvante journée de Souleymane
« Le Parisien » – « Aujourd’hui en France » a pu partager une bonne partie de la journée de ce père de famille de 33 ans, pris à partie mardi soir dans le métro par des pseudo-supporteurs de Chelsea.
(…) La machine judiciaire se met alors en branle. Hier matin, il est conduit par des policiers depuis son domicile jusqu’à une unité médico-judiciaire (UMJ) à Paris. Des tests psychologiques sont alors effectués pour mesurer les éventuelles séquelles de l’incident du métro. Dans la précipitation, il a oublié son manteau en partant de chez lui. Mais son look est soigné : costume noir, chemise fuchsia et cravate très seyante. « J’ai un boulot de commercial, je dois faire attention à mon style », nous souffle-t-il un peu plus tard.
Après son premier rendez-vous à l’UMJ, Souleymane est transféré dans une unité de la police judiciaire pour une audition. Quand il sort au bout de deux heures, son téléphone affiche plusieurs dizaines d’appels en absence. Quelques proches un peu inquiets, bien sûr, et des journalistes pour la plupart : français, anglais ou américains. La nuit précédente, il n’a pas réussi à fermer l’oeil. Ses nerfs commencent à lâcher par moments. Mais il tient bon et se met à la recherche d’un avocat susceptible de le conseiller et de le protéger.
Par l’intermédiaire de l’un de ses amis, il s’adresse à Me Jim Michel- Gabriel, habitué, lui a-t-on dit, à traiter des dossiers liés au racisme. Au cabinet, les deux hommes préparent l’intervention prévue en début de soirée sur le plateau du « Grand Journal ». Souleymane prend alors conscience que sa plainte contre le PSG n’était pas forcément appropriée. Sur le chemin qui le mène aux studios de Canal +, il reçoit d’ailleurs un appel de Jean-Claude Blanc, le directeur général du PSG. Ce dernier lui assure la solidarité pleine et entière du club de la capitale….
Le Parisien, merci à Joidf
19/02/15
La presse anglaise mène la traque
Lilian Thuram accuse les Blancs
Quelle a été votre première réaction ?
C’est la surprise, même si on sait que ça existe. Mais c’est quand même violent, c’est une violence faite à des êtres humains. Cet acte-là résume tous les actes de racisme; il y a des gens qui tout à coup disent: “Je ne te connais pas mais je te refuse le droit de”. Pourquoi? “Parce que tu es de couleur noire“. Et qui discrimine? Des personnes de couleur blanche. Qu’est-ce qui se joue là-dedans? Certaines personnes ont cette façon de penser le monde parce que c’est le complexe de supériorité hérité de l’histoire. C’est filmé, on ne peut pas dire que ce n’est pas vrai. Mais cette façon de faire se passe tous les jours: combien de personnes refusent telle chose à d’autres et les jugent à travers leur couleur de peau?
En l’occurrence, les supporters revendiquent le fait d’être racistes…
Ce n’est pas quelque chose de nouveau. Historiquement, cela a toujours été revendiqué par ceux qui se pensaient supérieurs. Mais cette revendication ne change rien. Toutes les discriminations sont visibles: “Je ne te connais pas mais je te rejette parce que tu es homosexuel, juif, musulman, chrétien, femme…”
20 minutes
Souleymane, agressé par des supporteurs de Chelsea, témoigne
«C’était de l’autodéfense». Après l’incident raciste impliquant des supporters de Chelsea dans le métro parisien, la radio anglaise LBC a donné la parole a l’un d’entre eux, mercredi matin. Il livre un témoignage assez surprenant… «J’étais dans la rame quand l’homme a essayé d’entrer. C’était plein, il n’y avait pas de place. Il a essayé de rentrer. Il était très agressif, il essayait de pousser. Je dirais que c’était de l’autodéfense de le pousser en dehors», assure l’homme.
Quant au fameux chant «We’re racist that’s the way we like it» (Nous sommes racistes et nous aimons ça), ce témoin prétend que «ce n’était pas lié» à l’incident avec Souleymane . «La presse essaie de monter quelque chose avec rien, comme d’habitude». La victime ayant décidé de porter plainte, la justice n’aura peut-être pas le même avis.
(…) 20Minutes.Fr
18/02/15
(…) “Je n’apparais pas dans la vidéo, mais j’étais dans la rame. (…) Il a essayé de monter à bord et quelques personnes l’ont repoussé car il n’y avait pas beaucoup de place à l’intérieur. On ne pouvait plus bouger”, raconte à Press Association Sport l’adolescent originaire de Fulham, qui a fait le déplacement à Paris avec cinq amis. “Les gens disent que c’est parce qu’il est noir. Ce n’est pas vrai du tout. Je pense personnellement que c’est parce qu’il était fan du PSG. Evidemment, les autres ne le voulaient pas avec nous. Ce type a essayé de forcer le passage, alors ils l’ont repoussé”.
“Il n’y a pas que les Noirs qu’on ne laissait pas entrer, il y avait des Blancs, des femmes…”
Quid du chant entonné et ses paroles qui ne laissent, a priori, peu de place au doute ? Pour McCoy, abonné à Stamford Bridge, il ne vise pas le passager refoulé. “C’est une chanson qui parle de John Terry”, le défenseur et capitaine de Chelsea, suspendu quatre matches et condamné à 220 000 livres d’amende en octobre 2012 pour des propos peu amènes (une histoire de vagin noir) à l’endroit d’Anton Ferdinand lors d’un match face à QPR. Pourquoi alors l’avoir chantée à ce moment précis ? “Je ne sais pas, je ne l’ai pas chantée”, assure-t-il. “Et ce n’est pas arrivé qu’à ce moment-là. Il n’y a pas que les Noirs qu’on ne laissait pas entrer, il y avait des Blancs, des femmes. Il n’y avait plus de place”.
(…) MetroNews
Enquête ouverte pour “violence”
La justice française a ouvert, mercredi 18 février, une enquête pour « violences volontaires en raison de la race dans un moyen de transport collectif de voyageurs », après un incident impliquant des supporters du club de football de Chelsea dans le métro parisien. (…) Scotland Yard a promis sa coopération dans l’enquête et annoncé qu’elle tenterait d’identifier les personnes suspectes dans la vidéo.
(…) Le Monde
Un homme de couleur a été empêché de monter dans le métro par certains « fans » anglais mardi après-midi en plein centre de la capitale. Le club britannique a condamné ce comportement « odieux ».
« Nous sommes racistes, nous sommes racistes et c’est notre façon d’être. » Voilà ce que chantaient des « fans » de Chelsea mardi après-midi à la station Richelieu Drouot, en plein centre de Paris, empêchant un homme de couleur de monter dans le métro. A plusieurs reprises, ce dernier a tenté d’accéder au wagon, avant d’en être repoussé par les supporters anglais venus pour assister à la rencontre face au PSG.
(…) Le Figaro