Trois résidents new-yorkais originaires d’Asie centrale, dont deux s’apprêtaient à partir en Syrie, ont été arrêtés et accusés mercredi à New York de soutenir le groupe jihadiste de l’État islamique (EI).
Il s’agit de deux Ouzbeks et d’un Kazakh, ont précisé les autorités, qui ont ajouté que les deux hommes qui voulaient partir en Syrie étaient aussi prêts à mener des attentats aux États-Unis, notamment contre les forces de l’ordre, s’ils ne réussissaient pas à rejoindre l’EI.
C’est la première fois que les autorités new-yorkaises annoncent l’arrestation de personnes cherchant à rejoindre l’EI en Syrie, un phénomène qui inquiète de nombreux pays occidentaux. Les trois hommes, qui habitaient à Brooklyn, ont été accusés de complot visant à soutenir une organisation terroriste étrangère. Ils risquent jusqu’à 15 ans de prison.
Et s’ils n’y parvenaient pas, ils “prévoyaient de commettre des actes de terrorisme ici, en Amérique (…), y compris tuer des agents du FBI”, a déclaré le directeur-adjoint du FBI à New York, Diego Rodriguez.
“C’est sérieux”, a insisté le chef de la police de New York Bill Bratton, dénonçant pendant une conférence de presse la propagande de l’EI sur les réseaux sociaux pour inciter à partir vers la Syrie ou “encourager des attentats où que vous viviez“.
Au moins 3.400 combattants étrangers viendraient de pays occidentaux qui essayent tant bien que mal de freiner ces départs, et s’inquiètent du retour possible de ces jihadistes.
Le mois dernier, l’ONG International Crisis Group avait aussi affirmé que l’EI attirait de plus en plus de ressortissants d’Asie centrale. Selon elle, de “2 à 4.000 citoyens” des pays de cette région (Kazakhstan, Kirghizistan, Turkménistan, Tadjikistan, Ouzbékistan) sont partis combattre.
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