« Toi tu es de la police, moi je veux du travail. Si tu veux pas m’aider, je reviens avec de l’explosif et boum boum ! Je suis de Daech », lance l’individu qui se présente à l’accueil du commissariat de police, ce 24 décembre.
Ce réfugié syrien de 37 ans, s’est déjà présenté le matin même devant les fonctionnaires en leur réclamant « du travail ». Refusant de dialoguer avec la femme policier venu s’enquérir de sa situation (« tu es une femme, tu n’as pas à me parler »), il avait accepté de quitter les lieux pour se rendre au centre d’accueil des réfugiés afin de chercher un interprète.
De retour quelques heures plus tard, il devait formuler ses menaces après avoir, en vain, réclamé à nouveau du travail et un passeport.
Un comportement d’autant plus inquiétant que les policiers qui l’ont interpellé ont trouvé sur lui un écrit de sa main où il était question d’« actes criminels », « de terrorisme », de « droit bédouin » et de « tyrannie de la France ».
[…] Le parquet rappelle les deux condamnations déjà inscrites au casier judiciaire de l’intéressé, relève la récidive et requiert six mois de prison dont quatre avec sursis et mise à l’épreuve plus deux mois de révocation de sursis. À la défense, Me Vernet s’appuie sur l’expertise psychiatrique qui a conclu à « une bouffée délirante », pour parler d’un « moment de folie » et d’un « appel à l’aide ».
Le tribunal a retenu une altération partielle du discernement pour prononcer six mois dont quatre avec sursis et mise à l’épreuve avec obligation de soins et d’indemniser les victimes. Soit deux mois ferme pour lesquels le condamné a été maintenu en détention.
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Merci à BaptisteM
