Depuis début février, les églises des régions de Dijon et de Lyon sont victimes de vols récurrents d’objets sacrés. Vendredi 6 février, de premiers cambriolages sont signalés sur le site de l’église de l’Ain. Le 7 février, le Bien Public rapporte que l’église d’Orgelet a aussi été victime d’un cambriolage. D’autres vont suivre.
Quelques jours plus tard, des églises de Villefranche-sur-Saône, Anse, Pollionnay et Savigny connaissent le même genre de visites. La dernière affaire, celle de Pollionnay, remonte au week-end dernier.
Selon des responsables religieux cités par le journal Le Progrès , cela pourrait être le fait d’«un réseau structuré, qui enverrait dormir les objets en Suisse et en Italie, avant de les faire revenir vers des amateurs d’arts».
A chaque fois, la même méthode semble utilisée, relèvent les responsables paroissiaux et les gendarmes. Comme dans l’église d’Orgelet. Un membre du conseil paroissial cité par le Bien Public raconte comment il s’est rendu compte du forfait. Après avoir vu qu’une porte avait été forcée, il remarque que plusieurs objets sacrés rangés sur un chasublier ont été dérobés.
La vitrine du meuble dans lequel ils étaient exposés a été fracturée, et les objets qui n’ont pas été volés sont en désordre. Le ou les cambrioleurs auraient donc choisi les objets ayant potentiellement la plus grande valeur. Le tabernacle a lui aussi été fracturé, le prêtre s’en rendra compte le lendemain à l’occasion de l’office. Les églises sont fermées la nuit, mais le fait qu’elles soient souvent vides en journée facilite aussi la tâche des malfaiteurs. […]
Dans une autre affaire de vols dans des églises, en Bretagne, le tribunal de Nantes avait condamné cinq hommes à de la prison. Deux d’entre eux avaient écopé de trois ans de prison, avec six mois de sursis pour la peine la plus lourde.
Le Figaro