Le premier ministre Manuel Valls va multiplier les déplacements de campagne d’ici le second tour des élections.
«On engage une campagne nationale avec un message simple: c’est la gauche qui protège», résume le secrétaire national du PS aux élections, Christophe Borgel, qui souligne que l’accent sera notamment mis sur la thématique de la République, mais aussi sur l’unité de la gauche.»
En cas de défaite électorale cuisante pour le PS, l’engagement personnel de Manuel Valls pourrait alors être reproché par une aile gauche du parti qui l’attend de pied ferme.
Selon un sondage Ifop pour Le Figaro publié lundi, le PS est relégué à 10 points du FN et à 8 points de l’UMP au premier tour du scrutin, le 22 mars. En dépit des sondages inquiétants et de la perspective d’un nouveau revers électoral, l’exécutif espère limiter les dégâts alors que le PS détient les deux tiers des départements. En première ligne, Manuel Valls a décidé de jeter tout son poids dans la balance, comme lors des dernières municipales, où le ministre de l’Intérieur de l’époque était l’un des rares membres du gouvernement à faire campagne. […]
Persuadé que Jean-Marc Ayrault avait commis une erreur politique en faisant des dernières municipales un scrutin local dont le gouvernement ne devait pas se mêler, l’exécutif a changé de fusil d’épaule pour les départementales. Cette fois, pas question «d’enjamber» ce scrutin. L’idée est au contraire de le nationaliser. Et, désormais, le chef du gouvernement ne sera pas seul au front. Plusieurs ministres effectueront ainsi des déplacements dans tout le pays. Parmi les principaux membres de cette équipe, le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, et la ministre de l’Éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem. «L’idée, c’est de jouer collectif», estime-t-on dans l’entourage du premier ministre, soulignant que la majorité entend d’abord mobiliser son électorat.
Le Figaro