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Une arme exhibée fièrement, des liasses de billets entre les mains, l’apologie de la drogue, de la violence et du sexe. Ce cocktail est fréquent dans le rap, mais un clip mis en ligne début janvier franchit un cap supplémentaire. Cette fois, ce ne sont pas des professionnels devant la caméra, mais des enfants de Sarcelles. Des collégiens pour certains ; des écoliers de primaire pour d’autres, visiblement. Les autorités ont annoncé hier qu’une enquête allait être lancée.

Dans ce clip de cinq minutes tourné au coeur du Grand-Ensemble, les petits — une douzaine — jouent aux grands dealeurs, visent la caméra avec leur arme. Le morceau du groupe Sarcelleslite s’appelle « 1er Pocheton », expression qui définit un sachet en plastique contenant de la drogue.
Les paroles sont provocantes. « Il faut se faire soseillo (NDLR : de l’oseille). Sors pas un taret, si t’as pas les c… de tirer. Ici, c’est sans pitié, on t’allume au mortier », lance un des gamins en rappant. Autour de lui, le groupe saute en exhibant des coupures de 20 € : « Sarcelles-lite, on fait le kiff, 9-5-2 on fait du biff, on fait des lletbi, on fait que des lletbi […] On te canarde, y’a pas de pitié, on vise pas les ieps (pieds), on vise la teuté (tête) », enchaîne un autre jeune assis devant le toboggan d’un espace pour enfants. Viens le couplet sur les femmes : « Dans le peura, je laisse des cetras, comme sur le c… à ta reuseu », lâche un jeune. Une « punchline » qui se traduit par : « Dans le rap, je laisse des traces comme sur le c… de ta sœur ».
Certains cagoulés font des roues arrière sur leurs scooters. (…) Le Parisien

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