David Vallat a été arrêté il y a bien longtemps, au moment où le GIA terrorisait la France dans les années 1990. A l’époque, il était passé par les camps d’entraînement en Bosnie et en Afghanistan. Fort de son expérience, il témoigne et brosse un tableau sans concession.
“A un moment, on ne se bat plus pour la cause qui est celle qui vous motive au départ. On se bat parce qu’un ami a été tué ou parce que l’on craint de l’être soi-même par ses amis si on fait défection. Quelque part, c’est une fuite en avant“, raconte-t-il.
“Plus vous êtes radical, plus on vous respecte. Moins vous l’êtes, et plus vous risquez d’être celui qu’on va descendre le jour où on pense qu’il y a un indic dans le groupe”, assure-t-il, ajoutant qu'”il n’y pas vraiment d’aspect religieux” dans le jihad. “C’est une chimère“, tranche-t-il.