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Le niveau alerte attentat du plan Vigipirate, déclenché le 7 janvier 2015, n’avait jamais été maintenu aussi longtemps.

 
Jean porte fièrement l’uniforme. Ce CRS d’une quarantaine d’années fait partie des troupes envoyées en renfort à Paris pour protéger les bâtiments sensibles (lieux de culte, médias, écoles juives…) dans le cadre de Vigipirate.
(…) Militaires et policiers sur le terrain réclament un redéploiement des troupes
Dans l’immédiat, militaires et policiers sur le terrain réclament surtout un redéploiement des troupes. Leur principale doléance : la fin ou, au moins, la diminution des patrouilles statiques. « Rester debout des heures entières devant un bâtiment avec nos deux gilets pare-balle, notre fusil 5.56, notre casque… c’est épuisant à la longue », soupire Jean, qui évalue le poids de son équipement à 13 kg. « On pourrait continuer à être présents 24 heures sur 24 dans les quartiers sensibles ou autour des lieux à protéger tout en faisant des rondes mobiles, en restant à bord de nos fourgons. »
Cette « surveillance dynamique », comme disent les autorités, devait être systématisée mi-février, mais les agressions de trois militaires à Nice et les attentats de Copenhague l’ont reportée. Jusqu’à quand ? « Les choses pourraient évoluer début mars nous dit-on ! », espère un gradé.
Une directive européenne de 2003 qui encadre strictement les cadences de travail des militaires (1) pourrait jouer en leur faveur. « Ils doivent selon ce texte bénéficier chaque jour de onze heures de repos d’affilée et, chaque semaine, d’au moins une journée sans astreinte, précise Jean-Hugues Matelly. Avec Vigipirate, ces règles sont bafouées. »
La directive prévoit toutefois une série d’exceptions, notamment en cas de guerre, d’état de siège ou d’état d’urgence. Reste à savoir si tel est le cas aujourd’hui.
Source
Merci à Clementin-e-s Hautain-e-s

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