3/02/15
Les 21 et 22 juillet, Céciliane, une personne handicapée de 49 ans, et son éducatrice, étaient prises à partie par un groupe d’individus lors d’une scène ahurissante. Le premier soir, une dizaine de personnes s’étaient rassemblées devant l’immeuble de la victime, rue Bayard à Gap. Le lendemain, ils étaient entre 20 et 30, dont certains avaient le visage dissimulé, qui criaient, jetaient des pierres, des pétards et hurlaient des insultes antisémites, à l’issue d’une manifestation pro-palestinienne qui s’était déroulée dans le centre-ville. Certains étaient, semble-t-il, armés de matraques, et ils n’ont pas hésité à caillasser les policiers lors de leur intervention. Tout cela parce que l’occupante de l’appartement avait installé sur un mur, à l’intérieur, un drapeau d’Israël.
Si Céciliane n’a été atteinte par aucun projectile, elle a présenté une incapacité totale de travail de 10 jours du fait d’un choc psychologique réactionnel important. « L’éducatrice de l’ESAT (établissement et service d’aide par le travail) La Source, qui venait visiter cette personne inadaptée à son domicile, parlera d’une « ambiance de terreur ».
Ils encourent 10 ans de prison et 150.000€ d’amende
Sept mois après l’agression à caractère antisémite (même si la victime n’est pas juive, elle s’intéresse à cette religion), le procureur de la République de Gap, Raphaël Balland, annonce ce mardi soir que cinq des auteurs présumés ont été identifiés et qu’ils seront poursuivis. Ces cinq suspects ont pu être confondus au terme de nombreuses investigations diligentées par la brigade de sûreté urbaine (BSU) du commissariat de police de Gap (auditions de plusieurs témoins, série de gardes à vue en septembre 2014, exploitation de photographies et de vidéos, recherche d’ADN), souligne M. Balland.
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Merci à marcopoulos