Le débat est relancé sur le port du voile dans l’enseignement supérieur.
Les étudiantes voilées ne comprennent pas pourquoi le gouvernement relance ce débat, alors que le voile “ne pose aucun problème”. Pour elles, l’interdiction “attiserait la haine. Or la France est un pays qui défend la liberté et la tolérance.”
“On s’aperçoit qu’on est pas acceptées comme on est, malgré nos efforts d’intégration. Franchement, j’en ai marre qu’on me juge sur un bout de tissu”, déplore une jeune femme. Elle en veut aux médias “de dégoûter les gens de l’islam”.
Entre les étudiantes voilées et les féministes qui combattent le port du voile au nom de l’égalité femmes-hommes, le divorce est acté.
“L’égalité, ça passe d’abord par le respect des choix de l’autre. Qui a dit aux féministes que le voile n’était pas libérateur ? Chacun a sa vision de la liberté. Personnellement, je me sens plus épanouie avec.”
Sarah, qui rêve de monter son propre business, a été recalée à un entretien pour un stage. “La DRH m’a dit qu’elle aimait beaucoup mon profil, mais que le patron refuserait de me prendre.” “Mes compétences professionnelles ne se lisent pas sur mes cheveux !” proteste-t-elle.
Les étudiantes voilées s’agacent d’être réduites à leur signe religieux, voire considérées comme des boulets pour la société. Zora, une Marocaine qui étudie l’anglais rappelle que l’université française “a une tradition d’ouverture et de dialogue avec les cultures d’autres pays”.
“La diversité est une richesse. La France ne doit pas mettre de côté une population ambitieuse, qui a envie de travailler et d’œuvrer pour son redressement économique.”
Francetvinfo