«Mais moi, Mme la présidente, je kiffe courir pour rentrer chez moi, j’ai le droit de courir », déclare Diak S. à l’issue d’une audience un peu mouvementée devant le tribunal correctionnel. Cet habitant de Saint-Aubin-lès-Elbeuf, qui jure qu’il n’était pas le conducteur, est condamné à 6 mois d’emprisonnement dont deux assortis d’un sursis pour une conduite sans permis et un refus d’obtempérer commis le 24 février.
L’affaire commence quand une patrouille de police à Saint-Aubin-lès-Elbeuf aperçoit une voiture qui fonce dans les rues. Le véhicule est pris en chasse, les forces de l’ordre actionnent leur gyrophare et leur sirène mais l’auto ne s’arrête pas. Après une course-poursuite, le conducteur s’arrête rue Quesnot et s’enfuit en courant. Les policiers le rattrapent. Au moment de son interpellation, il lance des appels au secours pour empêcher son arrestation et pour attirer l’attention des passants. Il essaye de porter plusieurs coups aux policiers. Ces derniers le mettent au sol ce qui provoque des écorchures à la joue et à la gorge. […]
Il se dit victime d’une sorte de complot porté par les policiers. Une version bruyamment approuvée par la famille du prévenu, venue en nombre sur les bancs de la correctionnelle.
À l’énoncé du jugement (6 mois d’emprisonnement dont deux mois assortis d’un sursis avec mise à l’épreuve de 18 mois), l’audience a dû être suspendue. La famille et d’autres personnes voulaient voir le détenu. Les policiers en tentant de faire sortir un proche de la salle, ont provoqué sa rage. « Toi, tu ne me touches pas », a-t-il lancé à un policier.
