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Déféré devant le juge d’instruction, Khalid Ali Bugshan est soupçonné d’être à l’origine des 500 000 euros que l’ancien ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, aurait touché en contrepartie de la vente de deux tableaux. Son portrait.

(…) Selon les révélations de L’Express, Khalid Ali Bugshan serait à l’origine de ce flux financier suspect. Né à Djedda, en Arabie Saoudite, le 19 décembre 1960, domicilié à la fois avenue Poincaré, à Paris, et dans sa ville natale de Djedda, cet homme d’affaires est issu d’une puissante famille d’origine yéménite qui a fait fortune dans l’importation de parfums Dior et de voitures japonaises, avant d’investir, notamment, dans l’immobilier de luxe à Paris et sur la Côte d’Azur.

Les Bugshan sont de vieilles connaissances de la France. Le père de Khalid, Ali, très proche de feu le roi Fahd, a été décoré de la légion d’honneur par Jacques Chirac en 2004.

Lié à l’affaire Karachi

Plus récemment, le nom des Bugshan est apparu en filigrane dans le dossier Karachi, cette sombre affaire de commissions occultes versées en marge de contrats de vente d’armes signés par la France en 1994 avec le Pakistan et l’Arabie Saoudite. L’un des personnages clés du dossier, l’intermédiaire franco-libanais Ziad Takieddine, a dénoncé le rôle joué par deux sociétés du groupe Bugshan qui auraient touché des millions d’euros de commissions dans le cadre du contrat saoudien. Des fonds qui ont, selon lui, alimenté la caisse noire du pouvoir chiraquien.

Khalid Bugshan serait également proche d’Alexandre Djouhri, richissime homme d’affaire français, très lié à l’ancien Premier ministre Dominique de Villepin et… à Claude Guéant.

L’Express

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