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Jean-Marie Gustave Le Clézio, Prix Nobel de littérature, ne cache pas son hostilité au Front national. “SiMarine Le Pen gagne, je rendrai mon passeport français”, a-t-il affirmé dans l’hebdomadaire argentin,Revista Ñ, le 18 février dernier.

Quand je vois le FN monter en France, je me sens plus mauricien que jamais. Je ne comprends pas les Français. Si Marine Le Pen gagne, je rendrai mon passeport français, et je ne garderai que mes papiers mauriciens.”, explique Jean-Marie Le Clezio à Revista N, dans une traduction fournie par BFMTV.

Il estime également que la “racine du problème est dans la pauvreté et l’isolement des banlieues”. “Il y aura toujours des meurtriers fous, mais si les gens ont une vie digne, ils ne les suivront pas.”

Mais ce n’est pas tout. L’auteur de Mondo et autres histoires veut “éliminer les frontières pour laisser les gens circuler“. Il s’en prend ainsi aux “restrictions de l’espace Schengen”, qui sont “une honte” selon lui. “On ferme l’Europe à l’Afrique, l’Orient, l’Amérique Latine, et on se referme sur nous“, déplore Le Clézio. Comme le rapporte BFM TV, l’intellectuel avait d’ailleurs prononcé “un vibrant plaidoyer pour l’ouverture des frontières“, le 1er février dernier lors d’un festival.

Michel Houellebecq, l’auteur du roman controversé Soumission, est également dans le viseur de l’écrivain. “Je ne lirai probablement pas Soumission, parce que je ne trouve pas ça correct de dire qu’il faut avoir peur de l’islam. En France, il existe déjà une forte tendance à céder à cette peur”, souligne le Prix Nobel.

Le Figaro (Merci à Simon_McKay)

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