La ville de Maiduguri, ancien fief du groupe islamiste armé Boko Haram dans le nord-est du Nigeria, a été secouée samedi par trois explosions successives qui ont fait au moins 47 morts et 50 blessés, selon un nouveau bilan.
«Il y a des femmes et des enfants parmi les morts», a déclaré Abubakar Gamandi, responsable du syndicat des pêcheurs de l’Etat de Borno, qui se trouvait sur les lieux de la première explosion au marché de Baga. Son bilan a été confirmé par une source médicale et le chef d’une milice locale d’autodéfense, Danlami Ajaokuta.
Une kamikaze s’est d’abord fait exploser sur un marché aux poissons, tuant 18 personnes vers 11h20. «La bombe a fait des ravages car elle a explosé dans un lieu peuplé», a déclaré un commerçant, Jamuna Jarmi. Une autre attaque a eu lieu une heure plus tard et a fait 15 morts sur un autre marché, le «Monday Market». Un responsable de la justice de l’Etat de Borno, Kaka Shehu, a confirmé ces deux attentats, et ajouté qu’une troisième explosion avait frappé une station de bus bondée juste après 13 heures. Certains témoins des deux dernières explosions ont également évoqué des kamikazes, mais l’information n’a pu être confirmée.
Après avoir confirmé les trois explosions, le commissaire à la Justice pour l’Etat de Borno, Kaka Sh«ehu, a accusé Boko Haram de ces tueries, jugeant qu’il s’agissait de représailles après les défaites subies ces dernières semaines par les insurgés. «Les terroristes sont furieux de la façon dont ils ont été repoussés des villes et villages» qu’ils contrôlaient et «ils expriment leur colère», a-t-il affirmé. […]