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Mise à jour du 08/03/2015

Libération :

Quelques phrases plus loin, c’est la guerre : la vitre arrière de la voiture dans laquelle se trouvent le reporter de Valeurs Actuelles et ses «accompagnateurs» «vole en éclats !» Peut-être, mais ses accompagnateurs ne sont autres, souligne La Voix du Nord, que des élus locaux du Front National. […]

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Article du 07/03/2015

Nord Eclair :

Pas de chance. Une virée rue de l’Alma à Roubaix et hop ! un pare-brise défoncé. Le journaliste (reporter de guerre ?) de Valeurs actuelles et ses fixeurs (des élus roubaisiens du Front national), en bons « petits blancs » qu’ils sont, se sont retrouvés au cœur d’un guet-apens tendu par les caïds (étrangers bien entendu) du quartier. […]

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Valeurs Actuelles compare aussi Roubaix à Alger ou Casablanca, décrit les mosquées de la ville comme “plus ou moins radicales”, avec des “salles de prière clandestines” et un “salafisme” rampant, ou évoque encore la présence de “bénéficiaires du RSA qui gagnent mieux leur vie que les notables des beaux quartiers”.

Des affirmations appuyées notamment par l’expérience sur place du journaliste de Valeurs Actuelles, Pierre-Alexandre Bouclay.

Ce dernier raconte qu’il a été victime d’insultes et de menaces et que la voiture dans laquelle il circulait, pour les besoins de son reportage, a été visée par des “sentinelles” qui en ont détruit la vitre arrière. […]

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L’hebdomadaire Valeurs actuelles a publié jeudi un article. Roubaix, la « ville aux six mosquées » y est présentée comme une commune livrée aux étrangers et aux islamistes. Dans le lot des clichés colportés par le journal, on (Note FDS:  Nord Eclair) a sélectionné quatre approximations grossières.

[…]

1. Les vitrines de burqas de la rue de l’Alma

Le journaliste de Valeurs actuelles commence son reportage tambour battant par la rue de l’Alma, censée concentrer tous les problèmes de Roubaix : délinquance, pauvreté, salafisme. Histoire de donner de la couleur à son reportage, il y décrit des « vitrines de burqas et de hijabs » qui « donnent une idée de la mode locale ». Manque de chance, il n’y a aucune boutique de ce genre rue de l’Alma. La photo qui illustre le reportage a été prise rue de Lannoy, à l’autre bout de Roubaix…

2. Mais qui sont les mystérieux « accompagnateurs » du journaliste ?

Le journaliste évoque un incident survenu au cours de son reportage. Tout d’un coup, alors qu’il se trouvait rue de l’Alma avec ses « accompagnateurs », « la vitre arrière de notre véhicule vole en éclats ». On ne sait pas si ce fait est exact, mais ce qu’oublie de préciser l’article, c’est que ces « accompagnateurs » ne sont autres que les élus locaux du Front national. Astrid Leplat, conseillère municipale d’opposition, a d’ailleurs relaté l’incident sur Twitter le 11 février. Utiliser des élus FN comme « fixeurs » à Roubaix, c’est se garantir une vision très objective de la ville !

3. « Plus de 60 % de la population roubaisienne est d’origine extra-européenne »

L’auteur de l’article ne prend pas la peine de sourcer ce chiffre présenté comme « officiel », pour démontrer qu’à Roubaix, les « Français » sont minoritaires. C’est normal : ce chiffre n’existe pas. D’après les derniers chiffres de l’Insee (2011), Roubaix compte 19,3 % d’immigrés, à savoir des personnes nées à l’étranger et vivant en France. Toujours d’après l’Insee, la ville compte 15 % d’étrangers, c’est-à-dire des personnes qui n’ont pas la nationalité française. Même en additionnant ces deux chiffres, on est loin des 60 %… […]

4. Les salles de prières pour fanatiques

Chez « Valeurs », ils sont forts : ils ont réussi à démontrer l’existence à Roubaix de « salles de prières clandestines où les plus fanatiques appellent au djihad ». Ce serait dans une de ces salles de prière clandestine que le gang de Roubaix se serait radicalisé. Faux : les membres du gang de Roubaix se sont radicalisés à la mosquée Da’Wa, qui n’a rien de clandestin puisqu’elle est l’une des six mosquées de Roubaix. […]

Soyons honnêtes : il n’y a pas que des mensonges dans l’article de Valeurs Actuelles. Il y a aussi beaucoup de clichés et de raccourcis dans un reportage qui mélange pauvreté, délinquance et radicalisme religieux. De tout cela, le journaliste fait une tambouille présentant la ville comme un coupe-gorge aux mains des islamistes. […]

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