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La place du chien rassemble une femme, un homme et un labrador noir. Elle est française, lui congolais. C’est une histoire d’amour à cheval entre deux cultures, une sorte de trio amoureux où chacun essaie de trouver sa place dans un quotidien bouleversé. La place du chien parle d’amour, de sexe, d’animalité, d’oppression, de sorcellerie et de politique d’immigration…

Silvain, musicien congolais, et Karine, jeune précaire française, tombent amoureux. Silvain vient s’installer chez Karine, qui habite avec son labrador Sherkan dans un minuscule appartement. Karine a un rapport assez fusionnel avec son chien, tandis que Silvain est persuadé qu’un esprit malin habite l’animal.

Silvain tente de marabouter Sherkan, qui se met à lui écrire des messages sur le miroir de la salle de bain, ou à lui diffuser des chansons coloniales. Karine quitte son travail et découvre qu’elle peut tirer profit de la semence de son labrador. Elle finit par perdre Silvain, qui atterrit derrière les grilles d’un Centre de Rétention Administrative.»

La place du chien, c’est la place choyée que l’on accorde souvent à l’animal domestique en Occident, mais aussi la place que l’être humain inflige à son prochain réduit à un statut quasi-animal dans l’idéologie coloniale et raciale.

« J’ai écrit cette pièce suite à des discussions avec des amis africains sur le rapport étrange que les Blancs entretiennent avec leur chien. » déclare Marine Bachelot, l’auteur

Co-produit et subventionné par la Maison du Théâtre (Brest), le Théâtre du Pays de Morlaix, Scène de Territoire pour le théâtre, le Centre Culturel de Cesson-Sévigné mais aussi par l’Aide à l’écriture et à la production de Beaumarchais – SACD, le Ministère de la Culture et de la Communication au titre de l’aide à la production, le Théâtre National de Bretagne(Rennes) …

Tiré de deux articles et un document : Lumière d’Aout + Breizh info + PDF de présentation
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Extrait :
Karine – Il s’appelle comment ton instrument ?
Silvain – Djéli n’goni. Pendant tout le concert elle m’a vu pincer les cordes, m’a dit n’avoir regardé que ça. Ca arrive souvent que des filles viennent nous voir après, se trémoussent devant l’un l’autre d’entre nous. Et que l’un l’autre d’entre nous reparte avec l’une d’elles vers l’hôtel, ça arrive aussi. Ce soir-là je vois cette fille qui s’approche en dansant, beau sourire, mouvement de fesses assez étonnant

Karine – J’ai pris des cours de danse africaine

(…)

Silvain – on a continué sur le trottoir à danser sans la musique en riant, on était ivres, complètement. Puis elle m’a collé contre une voiture garée-là et m’a embrassé. (…)On s’est retrouvés nus sur le lit, elle n’avait pas mis la lumière. La sueur qui avait séché dans la rue sur nos corps s’est remise à couler, on glissait et on tremblait, dans tous les sens on se retournait
Karine – Tu as une capote ?

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26 FÉVRIER 2015 A LANNION
9 AVRIL 2015 A SAINT-BRIEUC – 10 euros la place pour les scolaires
1ER DÉCEMBRE 2015 A CESSON-SÉVIGNÉ

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