L’histoire de Camille est celle d’une jeune fille de 17 ans convertie à l’islam radical après avoir été endoctrinée sur Internet.
“Jeune sœur de 17 ans, convertie, cherchant à se marier”. Camille est de celles chez qui l’endoctrinement religieux sur Internet l’a emporté. Française, baptisée, fille de militaire, elle a découvert sur les réseaux sociaux un monde qu’elle pensait fait pour elle, celui de l’Islam prêché par des prédicateurs radicaux. “Je me suis inscrite sur Facebook et je me suis abonnée à des groupes communautaires musulmans”. Ses “sœurs” de religion lui expliquaient comment aborder la foi musulmane, lui faisant miroiter un meilleur avenir. […]
Au fil des discussions, la violence et la haine se sont immiscées dans les échanges. “Ils vous expliquent que la société française et les Juifs sont contre les musulmans, que la police est contre les femmes voilées, et que les Français sont racistes. Ils vous parlent de ce qu’il se passe en Palestine, raconte-t-elle. Vous avez envie de tout casser”.
“Ma mère a commencé à se poser des questions parce que je m’isolais dans ma chambre”, explique Camille qui lui promet de lui mettre le voile pour lui éviter de se faire tuer “quand il y aura la guerre”. “J’ai cessé de me maquiller, je m’habillais en couleurs sombres. Je ne touchais même plus mon chien, on me disait que c’était un être impur”. […]
Ce nouveau quotidien, elle devait le partager avec un homme. Encore mineur, elle publie une annonce sur Facebook: “Jeune sœur de 17 ans, convertie, cherchant à se marier…”. Au bal des prétendants, beaucoup de convertis. “On vous dit que les Français convertis sont souvent mieux. Comme ils ne connaissent rien, on peut facilement les endoctriner”. C’est finalement avec l’un d’eux, de onze ans son aîné, qu’elle s’engage. “Je dépendais de mon mari. Je n’étais qu’une serpillère, qu’un vagin, qu’un ventre. Voilà la place de la femme pour eux, raconte Camille. Il fallait vivre comme au Moyen-Âge. Il me faisait parfois dormir au sol quand je ne voulais pas avoir de rapports sexuels avec lui”.
Ces six mois d’humiliations lui auront finalement donné une petite fille. “Mon seul bonheur”, explique-t-elle. Hospitalisée à cause des conditions terribles dans lesquelles elle vivait, elle retournera chez ses parents pour ne jamais retomber dans les griffes de son mari, avec lequel elle est maintenant divorcée. “Ma mère n’a jamais coupé le contact avec moi”. C’est ce lien continu qui lui a permis de refaire surface. […]