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La fédération du BTP 13 et le parquet de Marseille viennent de signer le mois dernier un accord sans précédent pour sécuriser les chantiers dans les quartiers difficiles de la ville.

Un dispositif baptisé Groupement local de traitement de la délinquance (GLTD) rendu nécessaire par la situation, estime Johan Bencivenga. “Je ne veux plus qu’on prenne le risque d’aller mourir pour rénover une cage d’escalier”, déplore le président du BTP 13.

Rackets, vols et menaces de mort sont récurrents, déclare-t-il, surtout sur les chantiers à proximité des lieux de trafic de drogue. “Les ouvriers se font contrôler car les dealers les prennent pour des policiers en civil. Les voitures sont fouillées. Un chef de chantier s’est même retrouvé avec une arme sur la tempe”, détaille le responsable. “Nous sommes les derniers représentants de l’économie réelle à aller dans certains endroits. Personne ne porte plainte pour des raisons évidentes de sécurité”, précise-t-il.

Face à ces risques, certains ouvriers ont jeté l’éponge. D’autres ont trouvé la parade, comme l’explique Philippe, le gérant d’une entreprise de BTP. “Trois semaines avant le début du chantier, je suis allé voir les dealers pour leur dire ce que nous allions faire. Il a fallu discuter mais au final, ça s’est bien passé”, commente-t-il.

Mais si ce ne sont pas les menaces, ce sont les vols qui perturbent la tenue des chantiers. “On a enregistré 50 millions d’euros de perte l’an passé”, révèle Johan Bencivenga. […] “Parfois pour 25 000 euros, des racketteurs proposent leur service pour sécuriser le site. […]

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