Le plan de réforme des collèges dévoilé par Najat Vallaud-Belkacem propose, entre autres, d’apprendre une 2e langue en 5e. Une bonne idée ? Non, un projet ridicule et déconnecté des réalités de l’enseignement pour notre contributrice, professeur en ZEP. Elle nous explique pourquoi.
Pour la énième fois, quel que soit le parti politique, le ministère de l’Éducation nationale lance des réformes qui sont loin d’être prioritaires pour nos élèves.
Comme par exemple faire débuter une seconde langue vivante en 5e. Dans le meilleur des mondes, ça serait une excellente idée. Sauf que non ! Pourquoi ?
Le niveau ne cesse d’empirer dans les ZEP
Parce que le niveau général des élèves baisse dans toute la France, zone sensible ou pas. Rencontrez des professeurs de français, de mathématiques, ou de toute autre matière, quel que soit leur établissement.
Le constat est le même : le niveau baisse. Et par conséquent, il empire dans les zones ZEP, où nos élèves ont tout au plus 200 mots de vocabulaire.
Pas plus tard que ce matin, j’expliquais le mot “décès” ou “biographie” à ma classe de sixième. La moitié des élèves ne les avait jamais entendus.
Je suis professeur d’anglais en ZEP et pour les élèves c’est déjà une troisième langue à pratiquer, après leur langue maternelle et le français.
Je passe ainsi beaucoup de temps à expliquer ce qu’est un verbe, un adjectif, ou la signification d’un mot…
[…]Merci à Asimov