Sous le coup d’une procédure d’expulsion, l’église située dans le XVe arrondissement de Paris et connue pour sa bénédiction des animaux ferme ses portes. Mais la communauté a annoncé l’occupation du bâtiment jour et nuit dès dimanche.
Après des mois de conflits juridiques et sous le coup d’une procédure d’expulsion depuis septembre dernier, l’église Sainte-Rita, paroisse emblématique du XVe arrondissement de Paris, connue dans le monde entier pour sa dévotion à la patronne des causes désespérées mais aussi sa bénédiction annuelle des animaux, ferme ses portes et son culte (rite catholique gallican) aux fidèles.
Malgré ses 300 baptêmes par an, 200 mariages, 70 enterrements et la ferveur de ses quelque 250 paroissiens à la messe dominicale, l’église de ce quartier au coeur de Paris est promise à la démolition par des promoteurs qui veulent en faire des logements sociaux et des parkings. « Un scandale et une honte ! », s’indigne Paulette, une habitante du quartier pourtant athée.
Dimanche, le locataire des lieux, Monseigneur Dominique Philippe, archevêque catholique gallican de Paris, célèbrera la dernière messe. Il jette l’éponge. Mais pas la communauté, qui a annoncé l’occupation de l’église jour et nuit dès dimanche et veut continuer de lutter aux côtés de l’association de sauvegarde de l’église, Les Arches de Saint-Rita.