L’Etat va verser 26 millions d’euros par an : un budget stable pour deux fois moins de bénéficiaires.
Paris est une ville riche qui soigne ses quartiers pauvres. La Mairie va faire voter lundi au Conseil de Paris un contrat de ville bien loti. Après avoir laissé planer la perspective d’une baisse, l’Etat a accepté de verser une enveloppe stable de 26 millions d’euros par an au titre de la politique de la ville qui représentera le quart du budget de Paris sur ce sujet.
« Nous avons de la chance d’avoir une secrétaire d’Etat à la Ville qui vient de Paris » salue Eric Azière, président du groupe d’opposition centriste. Myriam El Khomri, ancienne adjointe à la politique de la ville d’Anne Hidalgo et passée au ministère de la Ville en octobre dernier, a permis à la Mairie d’éviter une coupe claire.
La nouvelle politique des quartiers prioritaires a toutefois resserré les aides publiques sur un nombre de territoires divisé par deux. Avec pour critère des mailles de 200 mètres par 200 mètres, où plus de la moitié de la population parisienne vit avec moins de 12.800 euros par an.
Or la sociologie des quartiers de Paris a évolué, la gentrification aidant. De sorte que les 20 nouvelles zones prioritaires ne concernent plus que 150.000 personnes contre 300.000 jusqu’alors. Elles dessinent sans surprise un arc nord-est avec quelques exceptions au sud, notamment porte de Vanves.