Dans un entretien au site internet lerougeetlenoir.org, la députée FN Marion Maréchal-Le Pen se revendique “Française de souche” parce qu’elle n’a “pas d’origine immigrée”. […]
La présidente du FN, Marine Le Pen, a récemment dit qu’elle n’avait “pas de passion” pour l’expression “Français de souche”. […]
[…]R&N : « Français de souche » : la polémique suite à l’emploi de ce terme par François Hollande n’en finit pas. Êtes-vous comme votre grand-père une Française de souche ?
Marion Maréchal-Le Pen : Oui je suis une Française de souche, tout simplement parce que je n’ai pas d’origine immigrée (pardon), je suis donc d’origine française, tout simplement. Cette notion n’est pas une définition raciale. Je rappelle que les Martiniquais étaient français avant les Niçois, ils sont Français de souche. De même que l’Algérie était française avant la Haute-Savoie. Cette référence est honnie par la classe politique car elle révèle qu’il existe bien un vieux peuple français qui n’a quasiment pas changé pendant plusieurs siècles et dont est encore issue une majorité de nos compatriotes. C’est à ce terreau de référence que doivent aujourd’hui s’assimiler les nouveaux arrivants. Et c’est justement parce que la classe politique refuse ce distinguo qu’il n’y a plus d’assimilation possible. À quoi donc devraient s’assimiler les immigrés s’il n’y a plus de « référent » ? Il est d’ailleurs assez révélateur que la seule fois où François Hollande s’est permis d’employer cette expression « entre guillemets » ait été l’occasion de la pointer du doigt, négativement, en référence aux auteurs de l’atroce profanation du cimetière juif. L’origine des délinquants n’est jamais précisée sauf dans ce cas…
R&N : Le Front National est « anti-républicain », « un danger pour la république » et nécessite un « front républicain ». Finalement la notion de « république » a t-elle encore un intérêt devant la notion de « France » ?
[…]Marion Maréchal-Le Pen : La notion de république est totalement dévoyée. Elle est utilisée à tout bout de champs comme un étendard de moralité, comme le signe de ralliement au camp du bien, celui du progrès, de la citoyenneté solidaire et éco-responsable. Quand tout vaut tout, rien ne vaut rien, et aujourd’hui la république est oubliée par les premiers qui s’en prévalent, par ceux qui ont bradé notre souveraineté nationale. Or, la république est avant tout un régime fondé sur la souveraineté populaire. Leurs prétendues « valeurs républicaines » sont brandies par exemple lorsque nous demandons la suppression de l’aide médicale d’État. Où a-t-il été défini que la république impliquait nécessairement la prise en charge à 100 % des frais de santé des clandestins ? Nulle part, si ce n’est dans leur logiciel politicien, qui permet à l’UMP et au PS de faire alliance face à nous pour sauver leur système et leurs mandats.
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